Impliqué dans une affaire de corruption qui a fait couler l'encre l'été dernier, Pierre Lévi, l'ex-PDG de Faurecia, vient d'être fixé sur son sort. Une sentence « relativement clémente » indique le parquet de Francfort, pour un homme qui n'est pas l'auteur de ce système et qui n'en a tiré aucun profit... sans pour autant y mettre fin.

Le système ? Une histoire d'argent, de gros sous même. Entre 2001 et 2006, l'équipementier automobile, par ailleurs filiale de PSA Peugeot Citroën, a versé environ 1,25 millions d'euros de pots-de-vin à des employés de plusieurs marques allemandes telles Audi, Volkswagen et BMW pour obtenir de contrats de sous-traitance en Allemagne.

Mardi dernier, Pierre Lévi a donc été condamné par le tribunal de Francfort à une peine d'un an de prison avec sursis. Il devra aussi verser une caution de 300 000 euros à des œuvres caritatives. Une sentence allégée compte tenu du fait que l'homme n'est pas à l'origine de cette affaire et qu'il ne s'est pas enrichi à titre personnel. Mais ce système de dessous-de-table a beau être antérieur à son arrivée dans l'entreprise, il n'a jamais pris l'initiative d'y mettre fin par crainte de perdre des clients.

En août 2006, Pierre Lévi a démissionné après avoir avoué avoir eu connaissance de l'existence de ces pratiques dès 2001. 22 autres personnes sont soupçonnées d'implication dans cette affaire.