Je vous avais déjà parlé de l'intérêt porté par La Poste aux véhicules électriques. Cette fois-ci, l'établissement public passe à l'acte en lançant un appel d'offres européen jusqu'à la fin de la semaine pour acquérir 500 véhicules électriques.

Une commande de cette importance est une grand première mondiale. Et quand le groupe de Jean-Paul Bailly ouvre le bal, il voit loin et large. En effet, si l'expérience s'avère concluante, La Poste prévoit d'intégrer 10 000 voitures électriques dans son parc automobile et ce, d'ici cinq ans.

« Ce n'est qu'un premier appel d'offres : si la réussite économique et technique se confirme, si une dynamique industrielle se développe pour faire baisser les coûts, notre souhait est de passer d'autres appels d'offres pour avoir à terme une proportion non négligeable de notre flotte en véhicules électriques », a expliqué Jean-Paul Bailly.

Outre les économies d'énergies, le but est bien sûr de faire des économies financières. Se basant sue le fait « qu'un plein électrique coûte six fois moins cher qu'un plein de diesel », le groupe table sur une réduction annuelle de 70 millions d'euros concernant ses dépenses de carburant.

Depuis 2005, l'établissement utilise huit véhicules électriques Cleanova II à Paris et à Bordeaux. Un test réussi qui a déjà permis au groupe de faire des économies (toute proportion gardée).

Les premiers véhicules propres devraient être livrés l'année prochaine et au final, les 500 exemplaires permettront d'économiser 2000 tonnes de CO2 par an. Par ailleurs, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) financera la commande de La Poste à hauteur de 3200 euros par véhicule. La facture globale devrait quant à elle avoisiner les 250 millions d'euros.

Reste à savoir quelle société remportera le morceau...