Unique en France, une voiture qui compte 8 caméras implantées dans le gyrophare est testée depuis une semaine par la police municipale d'Evry. Ce véhicule est capable de lire les plaques d'immatriculation en un temps record. Aucun angle de vue ne lui échappe.

La police d’Evry testera pendant un an une voiture équipée de 8 caméras implantées dans le gyrophare : quatre caméras pour filmer et quatre pour la reconnaissance de plaques. Le champ d’action est de 360°. L’objectif, selon la mairie est de lutter contre les violences routières et les vols de voiture. Depuis l'ordinateur intégré, les plaques d'immatriculation repérées par les caméras sont analysées en une fraction de seconde. « Si c'est un véhicule volé ou impliqué dans une procédure judiciaire, cela nous est signalé par un message en rouge. Nous le saurons immédiatement, ce qui est impossible humainement, car il faudrait passer un coup de fil à chaque plaque pour interroger les fichiers », explique au Parisien, Philippe Poupeau, chef de la police municipale.

Conforme à la loi informatique et libertés, la voiture peut lire et afficher sur l'écran une plaque d'une voiture garée en épis, qui vient en sens inverse ou qui effectue un dépassement. « Là, aucun angle de vue ne lui échappe. C'est la voiture qu'il ne faudra pas croiser si on a quelque chose à se reprocher. » Dans les parkings, la voiture analyse plus d'une plaque à la seconde. Et, dans les quartiers difficiles, plus besoin pour les fonctionnaires de mettre pied à terre pour les contrôles d'immatriculation. Par exemple, pour sanctionner les infractions comme le stationnement gênant, il suffit de programmer la verbalisation via l'ordinateur. Durant deux ans, les plaques enregistrées sont mémorisées.

L'attirail de surveillance et l'électronique coûtent près de 30 000 €. La Police n'a pas eu besoin de verser un centime à la société franco-suisse qui l'a créé mais elle devra reverser un pourcentage des amendes dressées…  « Nous ne chercherons pas à faire du chiffre, mais à traquer les trafiquants de voitures ou les délinquants routiers », prévient le directeur de la police municipale d’Evry qui, rappelons-le, est l’ancien fief de Manuel Valls.