Remporter une course est un peu le rêve de tout passionné d’automobiles. Quand ce succès intervient sur le circuit du Castellet, cela devient carrément un fantasme qui se réalise.

Vendredi  14 juin 2013 6h00 : après une nuit trop courte à mon goût, j’émerge doucement de mon sommeil. Dès que mes yeux s’entrouvrent, je me rends compte que quelque chose cloche. Vue la luminosité, il est impossible d’être à Paris. Après une petite réflexion, je me rappelle que je suis à proximité du Castellet et que j’ai été invité par Audi France à participer avec quelques confrères (cf. photo ci dessous) à une manche de l’Audi A1 Experience.

Le jour où j'ai remporté ma première course d'endurance  [+ video]

L'équipe prend la pose avant le départ. De gauche à droite : Vincent Beaucousin (yahoo.com), Géraldine Gaudy (au premier plan, autoplus.fr), Olivier Pagès, Sylvain Rasser (Le Figaro) et Cédric Pinatel (freelance).

Petit-déjeuner sur le pouce et après un rapide transfert, nous voici enfin sur le mythique circuit du Paul Ricard. Les Audi A1 1.4 TFSi 185 ch sont alignées comme à la parade. Pour les participants, c’est contrôle des papiers, puis essayage de la combinaison, des bottines et des gants. On est parés. Il faudra tout de même patienter quelques minutes supplémentaires car nous devons passer par la case briefing. Après un rapide rappel des principales règles de sécurité, nous sommes enfin prêts à en découdre. Avant tout, nous faisons connaissance avec notre team manager Stéphane Daoudi, et avec notre voiture, la N° 27 - le numéro de Jean Alesi mais également de Gilles Villeneuve –, un signe peut être. Comme il est essentiel de connaître la voiture et le circuit (version 3,7 km du Castellet), le matin, ce sont les essais. Chaque pilote fait un run d’environ 30 minutes pour se jauger. Mon tour arrive.

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Après avoir enfilé la cagoule, le casque pourvu du système Hans et les gants, je m’introduis dans l’A1 qui a été adaptée pour l’occasion : la voiture a été vidée, un arceau et des sièges baquets avec harnais font leur apparition mais la planche de bord reste identique au modèle de série. Encore quelques réglages et c’est parti. Premier constat, il fait chaud et hors de question de mettre la clim malgré les 25°. Il faudra souffrir tout en essayant de ne pas être trop ridicule au chrono. Premier tour, j’emprunte un bout de la ligne droite du Mistral puis la courbe de Signes toujours aussi magique et le double droit du Bosset qui est un véritable enfer pour un pilote débutant. Les tours s’enchaînent et je rentre au stand pour découvrir mon meilleur temps : 2.09.10. Quand je vois le 2.01.10 de l’un de mes collègues, j’ai honte…

Pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, il faut s’entraîner aux changements de pilotes. Un exercice essentiel car il faut marquer 9 arrêts durant la course. Pendant ce temps a lieu le tirage au sort de la grille de départ et là, c’est la tuile car nous sommes tirés en premier, ce qui signifie en clair que nous partirons derniers. Durant le repas, Stéphane concocte notre stratégie : des relais longs avec une pause d’une minute sans changer de pilote, des arrêts précoces et une consigne claire : « allez vite tout en préservant l’auto et surtout les plaquettes de frein ».

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Ne cherchez pas le N°27, nous sommes derniers au départ

14 h 30 : l’heure de vérité. Comme nous sommes galants, c’est Géraldine qui prendra le départ lancé. Une mission réussie avec brio. Elle pointe aux environs de la 15e place. Les changements de pilotes se succèdent sans accroc. Notre stratégie semble être la bonne puisque nous sommes bien ancrés dans le Top 5 avec le plus souvent un arrêt d’avance sur nos adversaires. Enfin, c’est à moi de jouer. L’envie est bien présente mais le stress aussi car je ne veux pas saboter le travail de mes coéquipiers. Je prends la main 5e mais je dois aller faire le plein. Stéphane me dit : « vas-y fort mais essaye d'économiser l’essence afin d’éviter un second ravitaillement ». C’est parti, les tours se suivent sous une chaleur accablante. Le panneautage m’indique des temps honorables: 2.04.50 et 2.05.00. Ok ! Ce n’est peut-être pas exceptionnel mais c’est régulier et surtout, je ne commets aucune bêtise. Après 40 minutes, je cède la main en 5e position à Sylvain, qui est clairement le meilleur pilote de notre team. Stéphane est très serein derrière ses écrans et me lance: «on va faire quelque chose ». Incrédule, je suis le déroulement de la course et le miracle se produit devant mes yeux. Au fur et à mesure des tours qui s’égrènent, Sylvain grappille des places pour se retrouver à la première à 2 tours de la fin. Incroyable ! À l’approche du dernier tour, on rejoint le mur des stands pour exulter lors du passage du drapeau à damier. Direction le podium. Une émotion unique nous parcourt et un de mes coéquipiers, régional de l’étape et habitué du Castellet nous dit : « c’est la première fois que je vois le podium de ce côté !!! »

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La dure réalité nous fait descendre du podium : l’avion qui nous ramène vers nos pénates décolle dans moins de 2 heures. C’est heureusement une course que nous remporterons également. De retour chez nous, inutile de dire que notre tête est remplie d’images et de sensations. Toutefois, l’exaltation fait vite place à la fatigue et je tombe dans les bras de Morphée en moins de 5 minutes, rêvant bien sûr à la finale de 24 heures qui se déroulera au Castellet du 19 au 20 octobre prochains. Mais c’est une autre histoire…


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Embarquez à bord de notre voiture pour quelques tours du Castellet


C’est quoi l’Audi A1 Experience ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’A1 Experience n’est pas une formule de promotion. Il s’agit plutôt d’un challenge servant à faire connaître la marque, son engagement en compétition mais également la citadine aux anneaux : l’A1.

Pour y participer, il existe plusieurs solutions : s’inscrire sur le site www.myaudi.fr ou se faire coopter par un concessionnaire Audi. Si vous avez de la chance, vous serez peut-être sélectionné pour participer à l'une des manches qualificatives (Le Mans, Le Castellet (déjà passé), Nogaro ou Magny-Cours). Chaque épreuve se compose de 25 voitures avec 5 pilotes qui se relayent durant 3 heures de course. Les meilleurs de chaque manche sont qualifiés pour la finale qui se déroule fin octobre au Castellet. Une course nettement plus corsée car elle dure 24 heures !