En bref

3 cylindres 999 cm3 turbo

95 ch et 160 Nm

À partir de 17 880 €

Lors de son restylage en fin d'année dernière, la plus petite des Audi s'était accordée un très léger repoudrage se limitant à l'extérieur à des optiques avant et arrière redessinées et une augmentation de la taille de la calandre et quelques matériaux et couleurs supplémentaires disponibles à l'intérieur. C'est en fait sous le capot qu'il faut aller echercher les plus grosses modifications, puisque l'intégralité des motorisations étaient soit revues, soit nouvelles, et le 1,0 l TFSI fait partie de cette dernière catégorie.


Essai – Audi A1 1,0 TFSI Ultra : le souffle court

Ce petit trois cylindres de 999 cm3 entièrement en aluminium fait déjà le bonheur de la triplette Volkswagen Up!/Seat Mii/Skoda Citigo dans sa version atmosphérique MPI mais il a été profondément revu pour permettre l'arrivée d'un turbo simple étage avec pistons en aluminium, bielles forgées et injection directe. Collecteur d'admission et échangeur ne font qu'un, tout comme collecteur d'échappement et culasse, le tout garantissant une compacité optimale et des montées en température plus rapides, une qualité indéniable pour la mécanique d'une citadine amenée à faire de courts trajets. Nous avons déjà eu l'occasion d'essayer ce nouveau moteur dans la Volkswagen Golf en juin dernier et le bilan avait été particulièrement positif. Cependant, l'Audi A1 hérite d'une version moins puissante et coupleuse que sa cousine compacte, 95 ch et 160 Nm au lieu de 115 et 200 Nm, et est associée d'une boîte S tronic double embrayage à sept rapports.


Sur le papier en tout cas, le 1,0 l TFSI domine de la tête et des épaules le quatre cylindres 1,2 l TFSI qu'il remplace en entrée de gamme essence, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 10,9 s, soit 8 dixièmes plus rapide, pour une consommation mixte officielle de 4,2 l/100 km, soit 0,9 l plus sobre. Dans la réalité, le constat est moins positif, même si les progrès par rapport au 1,2 l sont indéniables. Il y a avant tout une hésitation constante au démarrage, que ce soit avec la boîte en mode normal ou sport, un léger temps mort fort désagréable probablement à mettre sur le compte de la S tronic et du Start & Stop. Mais la plus grosse déception vient de la courbe du moteur : là où dans la Golf il est pétillant et enthousiaste sur l'ensemble du compte-tours, dans l'A1 il semble tout donner sur sa plage de couple maxi de 1 500 à 3 500 tr/min et s'essouffler au-delà, la progression de l'aiguille des tours/minute ne s'accompagnant pas d'une poussée véritablement sensible, ce qui rend inutile d'aller chercher les 95 ch perchés à 5 000 tr/min.


Essai – Audi A1 1,0 TFSI Ultra : le souffle court
Essai – Audi A1 1,0 TFSI Ultra : le souffle court
Essai – Audi A1 1,0 TFSI Ultra : le souffle court

Cela lui donne au final un caractère s'approchant de celui d'un diesel même s'il s'en distingue par son silence remarquable et ses vibrations inexistante, malgré l'absence d'arbre d'équilibrage, et sa consommation lors de notre essai, majoritairement en ville, s'est établie à un très raisonnable 4,9 l/100 km de moyenne. Enfin, le châssis reste toujours l'un des points forts de l'Audi A1, offrant le meilleur compromis entre confort et tenue de route par rapport à la Volkswagen Polo et la Seat Ibiza aux plateformes identiques.

Essai – Audi A1 1,0 TFSI Ultra : le souffle court

Les tarifs de l'Audi A1 1,0 TFSI Ultra démarrent à 17 880 € pour atteindre 24 080 € en finition haut de gamme Ambition Luxe, ce qui n'est évidemment pas donné, et il faut ajouter 800 € pour la version 5 portes Sportback. Sa concurrente principale est toute trouvée en la personne de la Mini One 3 et 5 portes équipée du 3 cylindres 1,2 l délivrant 102 ch à 4 000 tr/min et 180 Nm dès 1 400 tr/min à l'agrément et aux performances bien supérieurs à celui du 3 cylindres du groupe Volkswagen dans cette version 95 ch. Question habitabilité, l'anglo-allemande ne peut par contre pas lutter dans sa déclinaison trois portes 15 cm plus courte mais se montre plus accueillante avec les deux ouvrants supplémentaires qui s'accompagnent d'un allongement de 72 mm de son empattement, le tout à des prix démarrant légèrement plus bas de respectivement 17 550 € et 18 450 €. De son côté, la DS 3 n'offre pas véritablement de motorisations concurrentes, n'ayant pas d'intermédiaire entre VTI 82 ch et Puretech 110 ch.