Bien plus habitable, sans diesel, sans version trois portes et totalement redessinée, l'Audi A1 Sportback s'illustre également par de nouveaux moteurs. Nous avons pris le volant de la version essence de 116 ch.

Sommaire
Note
de la rédaction
13,9/20
Les modes évoluent et les styles changent, et l'automobile n'échappe pas à la règle. Il fut un temps où le jean large (plus communément appelé "baggy") était à la mode, tout comme, à une autre époque, la cigarette ou encore les cheveux "gaufrés" et la nuque longue en coiffure. Mais tout ceci a bien évolué, tout comme le design de l'Audi A1, qui est passé des rondeurs sans arrêtes ni lignes vives à un style taillé au couteau, caractérisé par des nervures et des découpages géométriques très marqués.

Et après un dieselgate qui a eu la peau du moteur diesel en Europe, l'Audi A1 de seconde génération fait l'impasse sur cette mécanique qui est de toute façon plus indiquée pour les gros rouleurs que pour les citadins. Ainsi, la révolution se met en place sous le capot nervuré de cette petite A1 qui n'a pourtant plus grand-chose de "Mini" : l'auto a gagné 6 cm, passant à 4,03 mètres, soit, à 3 cm près, la longueur… d'une Renault Clio, qui est pourtant censée être du segment supérieur en termes de gabarit.

Forcément, la "magie" du gain de taille, en particulier sur l'empattement (+ 9 cm), opère : les passagers arrière se sentent enfin à l'aise et le volume de coffre affiche fièrement ses 335 litres, ce qui est remarquable pour une auto de cette taille (une Clio n'a que 300 litres). L'Audi A1 Sportback d'aujourd'hui serait donc l'Audi A3 d'hier, ou presque…
Du changement sous le capot
La gamme de la nouvelle Audi A1 s'articule autour de quatre moteurs essence, allant de 95 à 200 ch, les deux premiers étant des trois cylindres. C'est justement l'un d’eux qui motorisait notre modèle d'essai, une A1 30 TFSI de 116 ch. Ce trois cylindres est remarquable de silence et de souplesse. L'absence quasi totale de vibration nous a d'ailleurs amenés à demander à Audi si ce bloc était doté d'un arbre d'équilibrage… réponse négative.

Un beau travail d'ingénieur, donc, pour un trois cylindres 1.0 développant 116 ch et surtout 200 Nm de couple, une belle valeur pour un moteur aussi petit qui présente un léger creux sous les 2000 tr/mn mais qui, globalement, se montre étonnamment élastique et volontaire. L'association avec la boîte S-Tronic à double embrayage est un exemple d'une symbiose réussie entre transmission et moteur, avec des relances largement suffisantes pour une auto relativement légère, et surtout, une gestion de boîte bien calibrée. En mode "dynamic" (via le Drive Select), cette S-Tronic ne tombe pas dans le caricatural et fait un excellent travail, ne passant pas les rapports trop tard.

Malheureusement, ce moteur est aussi l'exemple des limites du downsizing. La réduction de la cylindrée et du nombre de cylindres n'a pas de grand effet sur la consommation : nous avons relevé 7,1 l/100 km sur notre journée de test, sans conduite particulièrement dynamique, et avec peu de portions réellement urbaines. Avec une conduite exclusivement sur départementale, à vitesse stabilisée, il sera bien entendu possible de descendre, mais pas forcément à des niveaux très bas. Le bilan carburant est donc en défaveur de ce trois cylindres.
Agile… mais raide comme la justice
L'A1 s'illustre par un comportement abouti. La direction est plus précise qu'auparavant, et le raccourcissement des porte-à-faux associé à l'élargissement des voies donne un autre visage à l'A1, bien plus stable. Son gros défaut reste néanmoins un amortissement des plus fermes. Sur une version classique, déjà, les suspensions sont plutôt fermes et tapent sèchement sur les aspérités de la route, mais cela s'aggrave en châssis S-Line, avec des ressorts plus durs de 10 %. Autant dire que la version S-Line avec jantes 18 pouces est fortement déconseillée pour ceux qui ont des problèmes de dos, même si, évidemment, c'est une des plus dynamiques sur le plan du style.

Pour conserver un minimum de souplesse (notion toute relative sur cette A1), il faudra donc opter pour le châssis classique en jantes 17 (voire 16 pouces). La fermeté de l'amortissement a toutefois un effet positif : la prise de roulis est quasiment inexistante, et sur des lacets avec un bon bitume, la conduite devient un vrai plaisir.
Du bon et du moins bon pour des tarifs salés
La gamme de l'Audi A1 débutera à 20 000 €. Mais sur notre modèle d'essai 30 TFSI S Line, avec quelques options, le tarif monte… à plus de 37 000 €. Une sacrée facture pour une auto qui présente certains matériaux de piètre qualité.

Les plastiques (en partie basse comme en partie haute !) sont quasiment tous durs et certainement très sensibles aux rayures. Hormis la planche de bord, tout le reste est composé de plastiques bien rêches. Une partition indigne pour un tel niveau de prix même si, heureusement, les assemblages ne souffrent d'aucun reproche. Il faut d'ailleurs signaler, également, le bon travail des ajustements en carrosserie.

L'A1 se rattrape par un contenu technologique haut de gamme et par une ergonomie sans faille. Le grand écran haute définition est ultra réactif, et le cockpit virtuel est de série sur toutes les finitions. L'A1 met clairement une claque à la concurrence dans le domaine du poste de conduite, et il est aujourd'hui intéressant de constater qu'une technologie lancée par le duo A8/A7 en début d'année débarque, déjà aujourd'hui, à l'autre bout de l'échelle chez Audi. La démocratisation du high-tech se fait donc de plus en plus rapide du côté d'Ingolstadt...
Il n'empêche, les prix restent sacrément salés pour une A1 qui est, certes, plus polyvalente que jamais, mais qui fait aussi quelques petites erreurs presque impardonnables à ce niveau de prix. Et rappelons-nous que nous ne sommes que sur une version 30 TFSI de 116 ch. Qu'en sera-t-il, dans quelque temps, à l'ouverture des commandes de la version 40 TFSI de 200 ch...
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Par KevinRacing16V
"la longueur… d'une Renault Clio, qui est pourtant censée être du segment supérieur en termes de gabarit."
C'est pas le même segment A1 et clito ?
Par Profil supprimé
J'ai toujours apprécié Audi..
Mais la..je ne voit pas en quoi je peut les défendre.
Motorisation guère plus exclusive que dans une Polo, qualité de fabrication et de finition inquiétante pour du soi disant "prémieuume", style fade, ordinaire, sans recherche...
Et cerise sur le gateau, tarifs exorbitants, près de 5000 boules de plus que la précédente génération!
Mais qui va acheter ça ? qui?...
La précédente génération sera je pense très recherchée en occasion...
Bref décevant!
Une polo CARAT TSi 115 dsg7 voire Polo GTi est un choix plus intéressant que cette sinistre A1..
Par pechtoc
Un prix élitiste à la Audi, une proposition à peine équivalente à une Ibiza premier prix (voir au matériaux encore pire). C'est franchement une honte pour ce prix. Et 7.1l/100km pour ce 3 cylindres? En faisant des départementales à vitesse stabilisée? C'est réellement votre conso à la pompe ? C'est tellement élevé que ça me surprend pour un 3 pattes (que j'exècre), mais départementale à vitesse stabilisé, c'est un peu la condition idéal pour faire descendre la conso au plus bas.
Par Florian Denis
En réponse à Profil supprimé
J'ai toujours apprécié Audi..
Mais la..je ne voit pas en quoi je peut les défendre.
Motorisation guère plus exclusive que dans une Polo, qualité de fabrication et de finition inquiétante pour du soi disant "prémieuume", style fade, ordinaire, sans recherche...
Et cerise sur le gateau, tarifs exorbitants, près de 5000 boules de plus que la précédente génération!
Mais qui va acheter ça ? qui?...
La précédente génération sera je pense très recherchée en occasion...
Bref décevant!
Une polo CARAT TSi 115 dsg7 voire Polo GTi est un choix plus intéressant que cette sinistre A1..
la seule Audi qui vaut le coup c'est la RS6 avant
Par nicotdi
37 000 euros avec le 1.0 116 ch MDR
Par akejojo
Les prix ça commence à être sérieusement n'importe quoi... le dieselgate retentit dans les plastiques, quoique la précédente A1 avait une belle planche de bord mais le reste des plastiques était quelconque. Comparez une Q5 II mexicain et un Q5 I, les plastiques ont beaucoup baissé en qualität
A revoir lors du restylage ou avant si les clients ne se bousculent pas
Sinon style extérieur très bien, techno très bien, fiabilité à voir (DSG? conso d'huile TFSI?), habitabilité très bien, conduite très bien. Le côté tape-cul c'est pour concurrencer MINI, sinon il faut prendre une compacte ou une Citroën pour du moelleux
Par franck8316
Qui va acheter cette merde hors de prix alors qu'une Ibiza Fr 150ch fait mieux en moins cher
Par chat_chant_le_sapin
beau publi reportage encore une fois, décidément VW doit bien vous rincer
Par moulache
Elle ressemble furieusement une skoda, qq' un partage avec moi ..??
Par moulache
L' intérieur reste conforme à un produit du vulien tout noir et empreint d' Austérité, les clients pas bien regardants et encore un poil fidèles ne seront pas dépaysés ..
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