Après une période de yoyo au niveau des chiffres de vente de voitures d'occasion, il semble que la tendance soit maintenant assez nettement à la baisse… En effet, après un mois de mai qui affichait - 5,8 % par rapport à 2007, voici que le mois de juin termine à – 6,2 % ! Et à nombre de jours ouvrables égal, ce qui rend les comparaisons aisées.

Déjà en baisse en mai (- 4,8 %), la catégorie des voitures de moins d'un an chute encore avec un recul de 8,6 % en juin, soit 36 321 voitures contre 39 703 en 2007. La plupart des marques sont dans le rouge, mais certaines trinquent plus que d'autres, telles Hyundai (- 27,3 %), Alfa Romeo (-24,1 %) ou Volvo (- 23 %). D'autres au contraire bénéficient d'une étonnante embellie. Les jeunes Mini (+ 38 %), Dacia (+ 23,2 %) ou Mazda (+21,6 %), se portent par exemple très bien… Les marques françaises souffrent puisqu'elles reculent de 10,4 %.

Au total du premier semestre, cette tranche d'âge affiche une infime progression de 0,1 %.

Pour les véhicules de 1 an à moins de 5 ans, la chute est encore plus brutale en juin, puisqu'elle atteint – 9,4 % (idem mai), soit 141 085 voitures échangées contre 155 769 en juin 2007. Les françaises souffrent le martyr dans cette tranche d'âge avec une gamelle de – 12,4 % ! Les étrangères ne reculent "que" de 5 %...

La tranche d'âge des plus de 5 ans, qui représente l'essentiel du marché de l'occasion (62,36 %), affiche quant à elle un déficit de ventes de 4,3 %. Les françaises, pour le coup, reculent moins que les étrangères (-2,7 % contre - 6,9 %). Toutes les grandes marques généralistes qui font de gros volumes sont dans le rouge, à l'exception de Toyota (+ 6 %) et Alfa Romeo (+ 4,5 %).

Si l'on cumule toutes les tranches d'âge, on arrive donc à un recul global de 6,2 %. Etonnant, au global les françaises sont en retrait de – 6,2 %, et les étrangères de… 6,2 % également. Il s'est échangé 475 679 autos sur le marché contre 507 306 en juin 2007.

Le bilan sur le semestre est très mitigé. Le marché est dans le rouge, mais ne recule finalement que de 0,2 %. Cependant, si la tendance des deux derniers mois se confirme, il pourrait continuer de plonger plus rapidement…

Que retenir de ces chiffres peu encourageants ? Certainement que l'effet du bonus malus écologique sur les ventes d'occasion récentes s'accentue, mais que les acheteurs ne se reportent plus forcément sur des autos plus anciennes. Il semble tout simplement que le pouvoir d'achat des ménages français soit de plus en plus limité, et que les arbitrages de consommation ne se fasse plus en faveur du remplacement de la voiture du foyer. Le grand évènement de la rentrée que sera le Mondial de l'automobile redonnera-t-il des couleurs au marché ? A voir…

En attendant, les mois d'été risquent d'être difficile pour les vendeurs de voitures d'occasion, aussi bien particuliers que professionnels.