Nous avons appris ce week-end que la très décriée Ecotaxe avait mué en un « péage de transit pour poids lourds » après un travail du gouvernement actuel qui avait dû subir les affres de l'application d'une loi promulguée sous le précédent gouvernement. Comment calmer les ardeurs contestatrices des bonnets rouges ? En envoyant ad patres la fameuse Ecotaxe pour la remplacer par un autre système de prélèvement d'une dime routière visant les poids lourds. Ce système appelé « péage de transit » a vu le jour ce week-end et entrera en application dès le 1er janvier prochain mais contrairement au précédent système, il ne concernera plus que les grands axes de transit, soit 4 000 km de route contre 15 000 auparavant et évitera soigneusement la Bretagne (hormis l'axe Nord-Sud Nantes-Lorient).


La ministre de l'écologie Ségolène Royal a estimé cette solution « équilibrée et de bon sens » et précisé ce qui est sans nul doute le nerf de la guerre, à savoir les recettes attendues. Elle a précisé ce matin que cette mesure rapporterait 500 millions d'euros par an, ce qui correspond tout de même à un niveau de moitié inférieur à celui que prévoyait l'Ecotaxe. Toutefois, Ségolène Royal a également précisé que les sociétés d'autoroutes seraient « amenées à participer avec leurs bénéfices » au financement des grandes infrastructures « sans pour autant créer de taxes supplémentaires qui feraient augmenter les tarifs ». Elle a également indiqué que l'État, via la caisse des dépôts, allait entrer au capital d'Ecomouv, la société créée à l'origine pour récolter la fameuse Ecotaxe (et qui va continuer à le faire avec ce nouveau système) afin de contrôler un montage mis en place par le gouvernement Fillon appelé à traiter des sommes d'argent « assez exorbitantes » dixit la ministre.