Si l'attente pour avoir une place à une session d'examen du permis de conduire peut être longue, l'annonce d'une grève d'une semaine de la part des inspecteurs du permis ne devrait pas arranger les choses. Ces derniers réagissent en effet à la réforme massive du permis de conduire, qui touche aussi bien la partie administrative avec un nouveau document sous la forme d'une carte à puce, que l'examen lui même avec une logistique compliquée à mettre un œuvre. C'est ce dernier point qui inquiète les inspecteurs, puisqu'ils affirment ne pas avoir les moyens de se former convenablement à la nouvelle formule, et craignent de ne pas pouvoir être opérationnels lors des examens : « On ne veut pas que le public ait à effectuer des examens où l'inspecteur va se retrouver à tâtonner pour mettre en oeuvre le nouveau permis», a ainsi confirmé un inspecteur. Le responsable syndical de Snica-FO dresse le même constat : « Le premier problème, c’est la formation qui est plus que symbolique : deux jours de théorie, avec un diaporama, pour connaître les nouvelles catégories de véhicules poids lourds par exemple. Avec en plus une nouvelle procédure pour les examens à assimiler ». Les permis poids-lourd et moto sont les deux principaux qui posent problème aux inspecteurs.


Les syndicats Snica-FO et SNPTAS-CGT ont donc confirmé aujourd'hui la grève de l'ensemble des inspecteurs pour toute la semaine. Ils ajoutent qu'il y aura des « perturbations massives et durables ». On espère pour les candidats au permis que le délai déjà à rallonge qui peut parfois aller jusqu'à six mois n'augmentera pas. Il semblerait également que le problème de la formation des inspecteurs à la nouvelle procédure du permis ne soit pas le seul, puisque la profession réclamerait également des primes. Pour le moment, on ne sait pas si le gouvernement français les a écouté et s'il envisage des négociations, mais vu que la réforme du permis est un processus lancé au niveau européen, l'affaire paraît mal engagée pour les inspecteurs.