Ce n'est pas la première qu'on se pose la question du bruit, ou plutôt de l'absence de bruit, des véhicules électriques. Et alors que l'OMS s'inquiète sérieusement des conséquences du bruit sur la santé et que la Commission Européenne souhaite légiférer pour diviser par deux le bruit dans les transports, l'ONU travaille sur l'audibilité des véhicules électriques. De quoi inquiéter les associations.


L'Association pour le développement de la mobilité électrique, qui est comme son nom l'indique favorable aux véhicules électriques en ville, s'inquiète ainsi des effets que pourrait avoir une décision de rendre les véhicules plus bruyants. « Au fil du temps, nous nous sommes accoutumés au bourdonnement de la circulation. Les nuisances sonores sont-elles devenues une norme ? Une référence ? Faut-il donc s’y résigner et s’y adapter ? », demande-t-elle. Elle rappelle qu'après la pollution de l'air, la pollution sonore arrive en seconde position en terme de nuisances environnementales et qu'elle est responsable chaque année en Europe de 50 000 crises cardiaques mortelles et de 200 000 cas de maladies cardio-vasculaires. Elle rappelle également à ceux qui arguent que le silence est dangereux pour les piétons que les véhicules électriques font du bruit, ne serait-ce qu'avec les pneus sur l'asphalte, mais qu'à l'heure actuelle celui-ci est couvert par le bruit des autres véhicules.


L'association soutient ainsi l'installation d'un avertisseur sonore supplémentaire, actionné au démarrage et en cas de recul, qui ne troublera pas la tranquillité ambiante. Reste à voir quelles seront les recommandations faites par l'ONU à ce sujet.


Source France Mobilité Electrique.