Depuis ce matin 7h, la moitié du réseau autoroutier lorrain expérimente une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effets de serre ; la vitesse ne sera sur cette portion plus limitée à 130 mais à 110 km/h, une limitation assortie d’une interdiction de doubler pour les poids-lourds. But de la manœuvre : réduire de 6% les émissions de gaz à effet de serre.

Interrogée ce matin sur le sujet par RMC-Info et BMF-TV, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie et ancienne présidente de l’ADEME Chantal Jouanno semblait frileuse, plus préoccupée par la santé de son électorat que par le réchauffement climatique : « La limitation des vitesses, ça permet effectivement de réduire les émissions de gaz à effet de serre », a-t-elle déclaré, précisant ensuite que ce n’était cependant pour elle « pas LA mesure majeure qui nous permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre ». Avant d’administrer le coup de grâce : « Si c'est pour qu'après, on me dise 'l'écologie, c'est tout le temps des contraintes', il y a bien d'autres choses à faire. Ce sont globalement les excès de vitesse sur lesquels il faut continuer à agir ». C’est vrai ça : pourtant tant de contraintes pour seulement 6% de gaz à effet de serre en moins ? Une fois encore, l’écologie se heurte à un problème de taille, celui des politiques trop timorés pour oser s’exprimer franchement sur des mesures susceptibles de froisser la population.