Pas de voitures = pas de commerces
Le stationnement payant et l’interdiction aux véhicules âgés dans certaines agglomérations ont contribué à la désertification des commerces en centre-ville. La clientèle a changé ses habitudes et préfère désormais faire ses emplettes en périphérie.

En 2025, 14 % des boutiques sont vides, selon un rapport rendu à Serge Papin, Ministre du Commerce, rapporté par nos confrères de RTL. En 2010, les locaux étaient deux fois moins inexploités. Plusieurs facteurs expliquent cette désertification des centres-villes. La première, le prix des loyers, bien trop élevé, au rapport de la surface exploitée.
Ensuite, depuis plus d’une génération, le comportement des consommateurs a changé, les populations achètent en ligne ou se rendent en périphérie pour faire les courses. Le choix est plus large, les surfaces sont plus importantes et pour les consommateurs, le parking est facile d’accès et surtout gratuit, ce qui n’est pas forcément le cas en centre-ville. « Depuis 20 ans, il s’agit de l’une des raisons pointées par tous les rapports. En chassant les voitures des centres-villes, on a aussi chassé les consommateurs. Le prix de l’immobilier impacte aussi les commerçants des centres-villes », relate RTL.
Agen, Strasbourg, Quimper, Saint-Etienne, etc. Les commerces ferment les uns après les autres. Saint-Etienne figure parmi les grandes villes ayant le plus de locaux commerciaux vacants. Et pour le collectif des commerçants Stephanois, les difficultés liées au stationnement en centre-ville sont l’une des principales raisons de ce déclin. « Chez nous, le week-end, on a en moyenne trois tables par jour qui annulent, car les personnes tournent en voiture et ne parviennent pas à se garer. Pourquoi ne pas ouvrir le parvis de la place Chavanelle au stationnement le soir, le temps des travaux dans le parking ? Je suis prêt à payer le panneau », témoigne un commerçant.

Même constat à Agen, où au printemps dernier l’un des magasins historiques de la ville, « Serge Blanco », a fermé ses portes. « Le centre-ville est de plus en plus encombré par les travaux. Le stationnement est un vrai problème, les gens ne peuvent plus se garer facilement. Une situation qui décourage la clientèle alors qu’en périphérie les zones commerciales gagnent du terrain » expliquait la gérante du magasin à nos confrères de La Dépêche.
« Les consommateurs fuient les lieux irritants, le nier est incompréhensible »
La mise en œuvre de dispositifs tels que les zones à faibles émissions (ZFE) ou à trafic limité (ZTL) compliquent aussi les choses selon la banque des territoires. « L’accessibilité demeure un point vital pour les activités de commerce. Pour la marchandise comme pour les consommateurs » soutient Procos, la Fédération représentative du commerce spécialisé. « Rappelons une réalité simple, les consommateurs ne sont plus dans l’obligation de se rendre dans des lieux si les irritants sont trop importants car d’autres solutions sont accessibles aisément : acheter sur internet ou se rendre dans d’autres lieux plus accessibles. Le nier est incompréhensible et ne pourra qu’être destructeur sur le tissu commercial » conclut la Fédération dans un communiqué.













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