La nouvelle Fiat 500 thermique n’aurait jamais dû exister, mais elle manquait
ESSAI VIDEO – Facile de critiquer la nouvelle Fiat 500 Hybrid, cette voiture électrique convertie au thermique à la suite de ses chiffres de ventes catastrophiques. Elle se contente d’un modeste moteur essence aux performances limitées et son prix grimpe au niveau de celui de sa grande sœur bien plus raisonnable. Mais soyons honnêtes, il fallait vraiment qu’elle revienne !

Sommaire
Note
de la rédaction
13,4/20
Note
des propriétaires
En BREF
Version essence de la 500 électrique
65 chevaux
0 à 100 km/h en 16,2 secondes
Vmax de 155 km/h
A partir de 19 400€
Au moins 240€ de malus 2026
Dans le monde tel qu’imaginé par les constructeurs automobiles au début de la décennie, tous les citadins branchés rouleraient actuellement en Fiat 500 électrique. Porsche s’approcherait de son objectif de ne plus vendre que 20 % de voitures thermiques dans le monde d’ici 2030. Mercedes et Audi commercialiseraient leurs dernières générations de moteurs essence et diesel en attendant la généralisation de leurs modèles électriques. Lotus cartonnerait avec ses énormes SUV sur prise. Ferrari croulerait sous les réservations pour sa première voiture dépourvue d’un moteur à combustion interne. BYD ferait un malheur avec ses nombreux véhicules fonctionnant uniquement grâce à leurs batteries.
Mais dans la réalité de 2025, Porsche repousse le développement de nouveaux engins familiaux électriques et réinvestit massivement dans le développement de SUV thermiques. Mercedes et Audi préparent de toutes nouvelles générations de mécaniques à pétrole, Lotus travaille sur d’étonnants systèmes de prolongateurs d’autonomie pour ses grands modèles familiaux et Ferrari temporise la conception de son second véhicule électrique. BYD compte aujourd’hui sur ses nouveaux véhicules hybrides rechargeables et chez Fiat, la 500 de troisième génération passe au thermique !
Firefly sous le capot
Elle n’aurait jamais dû exister d’après les plans de Stellantis (et même de FCA avant la fusion avec PSA), mais la Fiat 500 de troisième génération possède bien désormais un moteur essence à hybridation légère sous le capot pour ceux qui ne veulent pas de sa déclinaison électrique. Après l’échec de cette dernière sur le marché du Vieux Continent malgré un bon démarrage, Carlos Tavares avait tranché en 2023 : Fiat concevrait cette variante pour sauver les usines de Stellantis en Italie qui tournaient au ralenti depuis.
Pourquoi un Firefly et non pas le bloc 1,2 litre turbo devenu incontournable chez Stellantis malgré sa réputation sulfureuse, nettement plus performant ? Pourquoi, aussi, ne pas adapter l’ancienne 500 thermique aux nouvelles normes européennes comme ça a été fait l’année dernière par Fiat pour la Panda ? « Pour préserver les emplois en Italie », nous répondent les dirigeants de la marque, sachant que l’ancienne 500 provenait de Pologne alors que la 500 de troisième génération sort de Mirafiori et que le Firefly provient de Termoli. Même justification donc pour le modeste trois cylindres atmosphérique Firefly de 1,0 litre assemblé de l’autre côté des Alpes. « De toute façon, le Puretech ne rentrait pas sous le capot de la nouvelle 500 », ajoute-t-on chez les Italiens. « Et concevoir une version thermique de la 500 électrique apparue en 2020 ne coûtait pas beaucoup plus cher que d’adapter l’ancienne 500 aux dernières normes européennes », précise Gaetano Thorel, patron de Fiat Europe.
A la calandre près
Voilà comment cette 500 Hybrid arrive sur le marché, cinq ans après la 500e qui n'arrive plus à trouver des clients en nombre suffisant. Elle ressemble comme deux gouttes d’eau à sa jumelle sans pétrole, avec comme seule différence esthétique une entrée d’air ajoutée au milieu de la calandre pour améliorer le refroidissement et amener de l’air vers le radiateur. Il y a aussi un pot d’échappement à l’arrière gauche, mais il se cache derrière le pare-chocs par excès de pudeur !


A l’intérieur, la 500 Hybrid ne diffère que par son levier de vitesses perché sous la console centrale et l’instrumentation de son écran derrière le volant. On retrouve une position de conduite toujours très haute avec une assise non réglable en vertical, mais heureusement bien meilleure que sur l’ancienne 500 de seconde génération. Longue de seulement 3,63 mètres quelle que soit la motorisation, la 500 de troisième génération reste aussi légèrement plus logeable que l’ancienne à l’arrière. Elle ne joue évidemment pas dans la catégorie des vraies citadines (Renault Clio, Peugeot 208 ou sa sœur la Fiat Grande Panda) surtout avec son coffre limité à 183 litres et l’omniprésence des plastiques durs et rugueux dans l’habitacle. Mais avec une qualité d’assemblage en très net progrès à bord par rapport à l’ancienne 500 et de très jolis éléments de présentations, l’ambiance est à l’avenant.


La nouvelle Fiat 500 Hybrid est lente, et alors ?
L’ancienne Fiat 500 de seconde génération ne brillait déjà pas par ses performances avec son moteur atmosphérique de 70 chevaux pour 980 kg à vide. Avec un bloc Firefly adapté aux dernières normes européennes et amputé de 5 chevaux ainsi qu’un châssis désormais au-dessus de la tonne (80 kg d’écart à peu près par rapport à l’ancienne 500 dotée de la même motorisation), la nouvelle régresse en ligne droite. 16,2 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, soit trois secondes de plus que son prédécesseur. Elle pourrait faire la course avec une Dacia Sandero Sce 65 (16,3secondes).

Dans les rues de Turin, ce poumon italien conserve un minimum de dignité tout de même. Les sensations de la boîte de vitesses manuelle à six rapports, à la commande rapide et un brin caoutchouteuse, rappelle immédiatement les expériences passées au volant de cette bonne vieille 500 découverte en 2007. Les 92 Nm suffisent à se mouvoir en ville et permettent aussi d’en sortir sans cauchemarder. La voiture paraît ferme sur les très mauvaises chaussées italiennes, mais on bénéficie quand même d’un châssis infiniment plus moderne et raffiné que celui de l’ancienne.
Pour sûr, la 500e conserve un énorme avantage par rapport à cette version « swappée » au registre des performances (0 à 100 km/h en moins de 10 secondes même avec le petit moteur électrique de seulement 95 chevaux sur l’entrée de gamme) ou de l’agrément (outre la boîte manuelle, il faut vivre avec les éructations du trois cylindres atmosphérique heureusement policé). Mais ici l’autonomie maximale dépasse les 400 kilomètres grâce au réservoir de 37 litres remplaçant les accumulateurs lithium-ion. En ville, j’arrive d’ailleurs à me limiter à 6 litres aux 100 kilomètres. Sur l’autoroute, elle dépasse à peine les 7 litres. Pas si mal pour une mécanique aussi basique, dont l’hybridation se limite à un simple alterno-démarreur à peine renforcé. D'après Fiat, enfin, il n'est pas prévu d'ajouter à l'avenir une version à boîte automatique de cette nouvelle 500 Hybrid.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,63 m
- Largeur : 1,68 m
- Hauteur : 1,53 m
- Nombre de places : 4 places
- Volume du coffre : 183 l / 440 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* pour la version III 1.0 65 HYBRIDE POP.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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