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Comment Carlos Tavares a voulu sauver la Fiat 500 et les usines italiennes

Dans Economie / Politique / Industrie

Cédric Pinatel

Non seulement les décisions prises par Carlos Tavares en réaction aux ventes catastrophiques de la Fiat 500e électrique paraissent assez logiques lorsqu’on écoute les explications des dirigeants de la marque, mais l’enseigne du groupe Stellantis doit vraiment renaître de ses cendres l’année prochaine sur le marché européen.

Comment Carlos Tavares a voulu sauver la Fiat 500 et les usines italiennes
La fameuse nouvelle Fiat 500 thermique, ici sur le non moins fameux Lingotto.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Fiat est passée par une énorme zone de turbulence ces dernières années. En chute libre sur le marché européen après la fin de carrière du SUV 500X et surtout de la 500 thermique plus récemment, elle s’est retrouvée avec une gamme de véhicules électriques aux ventes très insuffisantes et trop peu de modèles thermiques : les nouvelles 500e et 600e devaient initialement servir de fers de lance dans un marché automobile tourné vers les autos à zéro émissions, ce qui ne s’est pas du tout traduit dans la réalité comme nous avons pu le constater lors de ces deux dernières années.

Après avoir prolongé la durée de vie de la petite Panda (devenue moins intéressante chez nous) et enfin lancé des déclinaisons thermiques de ses nouvelles 600 et Grande Panda (d’abord en version à hybridation légère puis à boîte manuelle moins chère), Fiat peut aussi compter à nouveau sur une 500 thermique. La retirer du catalogue a été une erreur, assumée par la direction de la marque : « oui, parier uniquement sur le 100 % électrique pour l’avenir de la 500 a été une erreur. Même si j’adore cette voiture, nous avons eu la preuve que cette technologie ne convenait qu’à une petite partie de la clientèle de la 500 et qu’il était trop tôt pour une adoption de l’électrique par le plus grand nombre », avoue le patron de Fiat et Abarth pour la région Europe Gaetano Thorel.

« Carlos Tavares a donc décidé de lancer le développement d’une version thermique de cette 500 de troisième génération. Nos ingénieurs ont eu besoin de deux mois pour étudier la faisabilité du projet », nous explique-t-il.

Le Puretech ne rentrait pas et il fallait sauvegarder l’industrie italienne

Mais pourquoi ne pas avoir installé le bloc essence 1,2 litre turbo de 100 chevaux (anciennement « Puretech » ) sous le capot de cette nouvelle 500 thermique, ou tout simplement prolongé la carrière de l’ancienne 500 thermique en l’adaptant aux dernières normes européennes comme la Panda ? « Carlos Tavares a pris des arbitrages raisonnables et très réfléchis à ce sujet. D’un côté, concevoir une version thermique de la 500e ne coûtait pas beaucoup plus cher que d’adapter l’ancienne 500 thermique aux dernières normes européennes. De l’autre, le bloc essence turbo de 1,2 litre ne rentrait tout simplement pas sous le capot de la voiture. Enfin, une telle stratégie permettait de fabriquer la voiture en Italie ainsi que son moteur, plutôt qu’en Pologne où était assemblée l’ancienne 500. C’était donc aussi le moyen de soutenir l’industrie italienne », précise Gaetano Thorel.

Pourquoi la Grande Panda met autant de temps à démarrer ?

Nous avons aussi demandé à Gaetano Thorel pourquoi l’usine serbe de la nouvelle Grande Panda mettait autant de temps à augmenter ses cadences de production. « Cette usine est entièrement nouvelle, de A à Z. Non seulement elle inaugure une nouvelle voiture basée sur une toute nouvelle plateforme, mais il a aussi fallu recruter et former des employés là-bas. La cadence de production vient d’augmenter et elle n’est pas encore à son maximum. Je vous rassure, c’est normal que ces choses-là prennent du temps avec autant de choses à créer. Je ne suis pas inquiet pour la suite », nous dit-il.

Enfin, il nous a donné quelques nouvelles des futurs modèles compacts familiaux de la marque, qui seront eux aussi basés sur la plateforme « Smart Car » utilisée par le Citroën C3 Aircross et l’Opel Frontera. Il nous assure que le prochain SUV attendu ne ressemblerait pas à ces deux cousins et bénéficierait d’une personnalité propre. « Si nos modèles n’ont pas un vrai ADN Fiat, ils ne se vendront pas », assure-t-il. Par ailleurs, nous avons croisé un étrange véhicule camouflé de grande taille dans l’usine de Mirafiori, affichant une silhouette évoquant un peu celle d’un Ford Capri. Était-ce l’autre modèle compact prévu par Fiat pour l’année prochaine ? Peut-être !

En 2026, en tout cas, Fiat aura dans sa gamme la nouvelle 500 thermique censée atteindre les 100 000 unités annuelles et la Grande Panda dans ses versions d'entrée de gamme, dont la production aura accéléré à l'usine de Kragujevac. C'est à ce moment-là que la marque doit revenir vers ses niveaux de vente historiques en Europe, après des années de chute. 

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