Le biodiesel, un levier de décarbonation pour les flottes
Face aux défis de la décarbonation, le diesel renouvelable HVO100 (huile végétale hydrotraitée) s’immisce comme carburant stratégique pour les constructeurs et les flottes professionnelles.

Bmw en a fait un pilier de sa transition énergétique : depuis janvier 2025, tous les modèles diesel produits dans ses usines allemandes quittent leur site de production le réservoir rempli de HVO100, un carburant issu d’huiles végétales recyclées.
L’objectif étant de permettre aux 250 millions de véhicules diesel déjà en circulation en Europe, et qui resteront sur les routes pendant encore quelques années, d’abaisser leurs émissions.
Le HVO, hydrogéné à partir d’huiles végétales, graisses animales ou huiles de cuisson usagées, se distingue par sa faible teneur en soufre et en composés aromatiques.
« Avec le carburant de remplacement HVO100, nous avons l’opportunité de réduire l’empreinte CO₂ des flottes de véhicules, sans nécessiter d’adaptation du matériel du véhicule ou de l’infrastructure », explique le constructeur bavarois. Ce diesel renouvelable permet de réduire les émissions de CO₂ de 50 à 90 %, les particules fines de 20 à 65 % et les NOx d’environ 29 % sru l'ensemble de cycle de vie. À la combustion, le gain en CO₂ par rapport à un diesel classique serait de l’ordre de 5 % à 10 %.
Des constructeurs engagés
Plusieurs constructeurs, comme BMW on décidé d'adopter une stratégie technologiquement neutre, combinant véhicules électriques, hybrides rechargeables, piles à hydrogène et moteurs à combustion plus efficaces. « Des options plutôt que des interdictions », résume le constructeur à l’hélice. La firme collabore déjà avec des clients de flottes en Allemagne et en Italie pour tester des véhicules fonctionnant exclusivement au HVO100. Une position dans la droite ligne de celle défendue outre-Rhin par les constructeurs automobiles et le chancelier Friedrich Merz, dont le gouvernement milite pour lever l’interdiction des véhicules thermiques en Europe en 2035.
Dacia, Renault ou Toyota, disposent de moteurs compatible HVO100. Stellantis, de son côté, confirme la compatibilité de toute sa gamme de véhicules particuliers et utilitaires légers aux normes Euro 5 et Euro 6 et suivants, sont compatibles avec le bio diesel. Le groupe automobile franco-américano- italien, vient même de lancer un programme baptisé « HVO Aurora» pour aider les entreprises dans leurs réductions d'émissions. Le projet se concentre sur le suivi et la mise à disposition des gestionnaires de parcs d'informations quant à « leur utilisation effective de carburant bas carbone et des bénéfices environnementaux associés.»
Une alternative à l’électrification ?
Pour les flottes d’entreprise, le HVO100 représente une alternative à l’électrique, notamment pour les parcs véhicules déjà en circulation. Les principaux obstacles restent le coût du carburant, environ 35 % supérieur au diesel fossil et la difficulté d'en trouver sur la route. AS 24, filiale de TotralÉnergies et principal acteur pour la distibution de carburants aux professionnels du transport ambitionne l'implantation d'une quinzaine de stations en France d'ici à la fin de l'année.
La fiscalité sur le bio diesel apparit comme un facteur important. En France, le bio diesel ne bénéficie d'aucun régime fiscal spécifique et demeure taxé come les carburants fossiles, quand d’autres pays encouragent son utilisation.
Pour les entreprises engagées dans une stratégie RSE / ESG, le bio diesel constitue un levier de décarbonation rapide et concret, offrant, un compromis entre transition énergétique et continuité opérationnelle. Une solution court termiste ? Les acteurs de l'automobile demeurent suspendus à la décision de Bruxelles sur la fin ou non de la commercialisation des moteurs thermiques en 2035.















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