Qui veut la peau des petits moteurs ? Ces disparitions inquiétantes qui font grimper outrageusement les prix des voitures…
Que les prix des voitures augmentent déraisonnablement depuis 2020 est une chose, que les constructeurs suppriment les moteurs d’entrée de gamme en est une autre. Faute de versions bon marché, les petits budgets voient l’accès au neuf se réduire à peau de chagrin. Petite liste, non exhaustive, des modèles qui les snobent ouvertement…

S’il y a un secteur qui donne toujours plus l’impression d’être pauvre, c’est bien l’Automobile. Non seulement parce que les prix des voitures augmentent continuellement pour différentes raisons, mais aussi parce que de nombreux modèles s’embourgeoisent en délaissant les versions d’appel, l’affichage des loyers sur les panneaux publicitaires plutôt que les prix d’achat brouillant plus que jamais les pistes. Sauf que l’automobiliste moyen voit bien qu’il n’accède plus à grand-chose.

Un Renault Austral ? Ce sera 41 800 € au minimum. Forcément : avec la discrète disparition du 1.2 TCe 130 ch à boîte manuelle affiché à 35 500 € en 2024 (de même que le 160 ch boîte auto à 37 000 !), l’E-Tech de 200 ch et son onéreuse mécanique hybride sont imposés. Certes, le petit moteur intéressait qu’une faible part des clients mais cette part se retrouve le bec dans l’eau…

La Clio 6 ? Justement, elle qui a hérité du fameux moteur 1.2 TCe inauguré, entre autres, par l’Austral, dans une version 115 ch. Sauf que les moteurs moins puissants du précédent modèle sont oubliés, et avec eux les tarifs avoisinant les 16 000 €, le ticket d’entrée pour la dernière née étant fixé à quasi 20 000 €… Dur !

Ce n’est pas mieux chez Peugeot où, à titre d’exemple, le 2008 a délaissé le petit 1.2 turbo essence de 100 ch : ce sera donc, a minima, le microhybride de 110 ch. Fini donc, la boîte manuelle dont beaucoup se seraient contentés, ainsi que le prix d’appel à 26 700 € en 2024, le petit SUV réclamant… 31 150 € au bas mot ! De quoi tourner les talons…

Les marques étrangères ne font pas mieux. Au hasard, une citadine « populaire » telle que l’Opel Corsa a délaissé le 1.2 de 75 ch à 19 400 € (et bien moins avec les remises typiques de la marque). De fait, le prix d’appel est fixé par le modèle turbo de 100 ch à 20 900 €, dont tata Suzanne ou le jeune permis de la famille qui cherche surtout à dépenser peu en assurance et en carburant, se moquent quelque peu…

Même politique enfin chez les « prémiums », et notamment BMW. Bien que disposant de 3 cylindres seulement, le bloc 18i de 136 ch avait le mérite d’ouvrir l’accès au SUV X1 à ceux qui ne pouvaient pas mettre plus de 44 000 €, ce qui était déjà une belle somme. Son départ impose de passer au 4 cylindres de 170 ch, certes plus noble et performant, mais à 47 250 €, auxquels vient s’ajouter un malus de 818 € au minimum en 2026…
On n’en oublie sûrement, mais le coup de gueule est passé… Et on remercie les constructeurs qui gardent en vie les mécaniques les plus modestes, y compris atmosphériques, notamment les Coréens comme Kia et Hyundai, l’Américain Ford, ou encore ceux du groupe Volkswagen, même si les productions de ce dernier ont vu leurs prix gonfler avec le temps, même chez Skoda…

















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