L’électrique bat un nouveau record dans un marché des flottes toujours morose
Les entreprises continuent de tirer l’électromobilité française vers le haut. En novembre, les immatriculations de voitures à batteries ont atteint un niveau inédit dans les flottes, alors même que l’ensemble du marché BtoB s’enfonce dans le rouge.

Le mouvement semble désormais irrésistible. En novembre 2025, 11 965 voitures particulières électriques ont été immatriculées via le canal des flottes professionnelles françaises, d’après les données AAA Data.
Une progression fulgurante de 77,9 % par rapport à novembre 2024, qui porte la part de marché des VE à 31,7 % sur le segment BtoB pour ce onzième mois de l’année. Tandis que les ventes de e-VUL progressent sur la même période de 60,1 %.
L’électrique porteur…
« C’est d’ailleurs la seule énergie dans le vert alors que les mises à la route de véhicules micro-hybrides reculent de 12,6 % (7 837 unités) quand l’hybride simple chute encore (-16,7 %, 7 435 unités). Enfin, les reculs s’accentuent pour l‘essence (-32,5 % à 6 964 VP + VUL), le Diesel (-9,2 %, 18 430 unités) et l’hybride rechargeable (-28,8 %, 4 635 VP + VUL) », précise dans un communiqué l’Arval mobility observatory.
… Dans un marché en berne
Une dynamique en trompe-l’œil. L’ambiance générale demeure toujours oppressante sur le marché des flottes. Les mises à la route via le canal BtoB ont chuté de 5,4 % le mois dernier, tombant à 60 349 unités dont à peine 37 688 unités VP (-9,4 %) , un volume qualifié de « particulièrement faible » par les analystes.
Depuis janvier, le bilan reste largement négatif (-8,4 % VUL + VP). Le VP seul (-10,4 %) restant quant à lui encore en grande difficulté avec un volume des ventes à peine supérieur à 400 000 livraisons (400 159).
Utilitaires : un modeste rayon de soleil
Rare motif de satisfaction : les véhicules utilitaires légers s’offrent un troisième mois consécutif de croissance sur l’ensemble du marché français. En novembre, les immatriculations VUL progressent de 2,9 % pour atteindre 28 943 unités.
Les grands constructeurs français — Renault, Peugeot, Citroën — restent pourtant dans le rouge. Les marques comme Ford (+ 5,9 %), Volkswagen (+ 55,9 %), Mercedes-Benz (+ 10,7 %), Fiat (+ 9,1 %) et Toyota (+ 45,8 %) soutiennent l’ensemble du segment. Mais sur les onze premiers mois de l’année, les utilitaires accusent encore un repli de 6,2 %, avec 325 118 unités.
Les entreprises, moteur décisif de l’électrification
Dans cet environnement tendu, l’électrique fait figure d’unique moteur. Les modèles VP zéro émission bondissent de 52,1 % depuis le début de l’année, totalisant 93 526 unités et 23,4 % du marché. Sur l’ensemble des ventes B2B, les modèles à batteries (VUL + VP) constituent désormais 18,5 % de parts de marché.
Derrière ces chiffres se joue un basculement structurel du marché automobile français. Si l’électrique progresse sur l’ensemble des canaux, il est fort à parier qu’après l’effet du leasing social, dont la fin n’est toujours pas en vue, les ventes de voiture à batteries risquent encore d’être soutenues par les entreprises lancées dans le verdissement de leur flotte. Une tendance qui s’affirme mois après mois.















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