La livraison express du dernier kilomètre au défi de la décarbonation.
Chronopost et Electra ont annoncé hier renforcer leur collaboration et franchir un nouveau cap dans la livraison urbaine électrique. Le service de messagerie express entend disposer de près de 43 % des véhicules propres d’ici 5 ans.

Un an après un premier rapprochement, plus de 300 véhicules électriques, Chronopost, bénéficient d’un accès prioritaire aux bornes Electra. Un pari gagnant pour le service de messagerie.
Grâce à des recharges ultra-rapides, plus de 300 véhicules du spécialiste de la livraison voient leur cadence triplée, avec un million de kilomètres parcourus sans émissions directes de CO₂. Une collaboration qui pourrait devenir un modèle pour toute la logistique française.
Amélioration des tournées grâce aux bornes ultra-rapides
Gain de temps et réduction des émissions de CO2. En une année les tournées quotidiennes des véhicules électriques de Chronopost ont triplé. Passant d’une trentaine à près d’une centaine. Soit en tout 55 000 recharges, permettant plus d’un million de kilomètres sans émission directe de CO₂.
Cette efficacité, le livreur de paquets la doit aux bornes d’une puissance maximale de 400 kW, capables de recharger (20 % - 80 %) un utilitaire en une petite vingtaine de minutes, contre deux heures sur une borne classique. Ce gain de temps optimise les tournées, sécurise les délais J + 1 promis par le livreur et améliore l’utilisation des flottes.
Un prix garantit sur l’ensemble du réseau
Electra dispose aujourd’hui de plus de 550 stations et 3 000 points de charge en France. La plupart des agences Chronopost sont situées à proximité immédiate, limitant les détours et les temps morts. Un accord-cadre national garantit des tarifs stabilisés pour l’ensemble du réseau et ses prestataires, un levier indispensable pour soutenir le développement du parc électrique.
Vers une flotte essentiellement électrique
Aujourd’hui, 21 % de la flotte Chronopost est composée de véhicules à faibles émissions, dont 1 345 électriques. Les sous-traitants ajoutent environ 300 véhicules électriques supplémentaires. L’objectif pour 2030 est de disposer de 43 % de véhicules à faibles émissions, soit 3 188 utilitaires électriques.
Défis techniques et financiers
Malgré ces succès, Chronopost doit affronter quelques obstacles. Aujourd’hui, les véhicules ne peuvent exploiter pleinement les charges à 400 kW. L’architecture 800 V permettant des recharges au-delà de 300 kW ne sera accessible que sur la prochaine génération de VUL comme les Renault Trafic E-Tech (2026), Goelette ou encore Estafette. Avec une nouvelle architecture de batterie cela permet une recharge ultra-rapide.
Par ailleurs, Chronopost, et l’ensemble des services de livraison, devront face à l’électrification des flottes affronter d’éventuelles saturations du réseau aux heures de pointe. Or investir massivement dans le déploiement de nouvelles entités de recharges nouvelle génération risque de grever la rentabilité de l’opération. L’infrastructure de recharge pour véhicules électriques à 800 volts, comparée à celle à 400 volts, entraîne des coûts plus importants. Le prix d’une borne 800 v peut atteindre 20 000 € pièce à installer.
Pour autant, le partenariat avec Electra montre qu’une logistique urbaine bas-carbone peut s’aligner avec les exigences de rapidité. Ou comment l’électrique peut transformer la livraison du dernier kilomètre, tout en réduisant les émissions et en augmentant l’efficacité des tournées.















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