Ford n'a pas réussi à "rivaliser avec Toyota et Hyundai" et a donc lâché les voitures bas de gamme
D’après le grand patron de Ford, l’incapacité du géant américain à s’aligner sur la rentabilité de marques comme Toyota ou Hyundai l’a poussé à abandonner les voitures les plus abordables. Un choix qui peut se retourner contre lui ?

La citadine Fiesta ? Morte et enterrée depuis l’année dernière. La compacte Focus ? Elle vient d’en finir avec sa production et ne sera pas remplacée. Même aux Etats-Unis, d’ailleurs, Ford a tendance à abandonner les modèles les plus simples et abordables pour se concentrer sur des modèles à plus forte marge.
Il s’agit d’une stratégie assumée par le président de Ford Jim Farley, comme il vient de l’expliquer aux journalistes argentins de La Nation dans une interview repérée les Américains de Carscoops.
« On n’a pas réussi à être compétitifs »
« Il fallait tenter le coup mais nous n’avons pas réussi à être compétitif avec Toyota et Hyundai/Kia au niveau de nos coûts. A la fin, nous avons dû nous concentrer plutôt sur des modèles comme le Bronco et les pick-up », a-t-il confié.
Pour lui, il est devenu contre-productif de vouloir jouer à tout prix les constructeurs généralistes en présentant une gamme la plus large possible. Jim Farley justifie le fait d’avoir voulu se focaliser sur des véhicules plus « forts en personnalité » mais surtout plus chers et rentables, même si ses coûteux modèles électriques ont été eux aussi de vrais gouffres financiers.
Le contrepied avec la future petite électrique européenne
Alors que Ford prépare un nouveau SUV compact hybride qui doit être plus rentable que la Focus, le constructeur américain a tout de même annoncé récemment la conception d’une nouvelle citadine électrique sur la base de la Renault 5. Le début d’un changement de stratégie pour Ford ? Dans ce cas précis, le but est sans doute aussi d’ajouter un véhicule dans la gamme pour parvenir à respecter les quotas de CO2 prévus par la norme CAFE en Europe. Et pendant longtemps, d’ailleurs, la Ford Fiesta figurait parmi les voitures neuves les plus vendus d’Europe.
Stellantis, qui a favorisé la rentabilité sur les volumes sous l’ère Tavares, se préparerait à faire machine arrière. Ford peut-il se permettre de perdre encore en volumes de vente ?
















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