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Une électrification des flottes à deux vitesses

Dans Flottes auto / Mobilité pro

Lionel Bret

Enedis vient de publier une nouvelle photographie des usages de l’électromobilité en entreprise. L’étude met en évidence une progression de l’électrification des parcs à deux vitesses. Les freins restent concentrés sur le coût d’achat et l’infrastructure.

Une électrification des flottes à deux vitesses
L'électrification des flottes progresse avec une nette différence selon la taille du parc de l'entreprise ©Belpress Maxppp

L’électrification des flottes progresse, mais avec une grande disparité entre les différents acteurs, d'après la deuxième édition de l’enquête sur les flottes d’entreprises publiée récemment par  Enedis1.

L’étude constate que les parcs d’entreprises électrifiées disposent en moyenne de 14 véhicules, principalement des VP, alors que celles totalement thermiques, comptent 8 véhicules, majoritairement des VUL.

Hausse des distances parcourues en VE

Dans les flottes engagées dans la transition, la part des modèles 100 % électriques atteint 44 %, celle des hybrides rechargeables 34 %. Enedis note que 57 % de ces entreprises n’ont plus de véhicules thermiques. Les usages se diversifient : véhicules de service attribués, véhicules de fonction et pools partagés se répartissent désormais de manière équilibrée. Autre enseignement : l’électrification a peu bouleversé l’organisation interne, 82 % des entreprises n’ayant pas modifié leurs process.

Les kilométrages parcourus témoignent d’une évolution rapide des pratiques. En un an, les parcours quotidiens des véhicules électriques passent de 69 à 105 km. L’écart avec les véhicules thermiques (114 km) se resserre nettement. Ce rapprochement traduit une appropriation plus sûre de l’autonomie par les conducteurs comme par les gestionnaires de flotte.

Le rythme de renouvellement évolue peu : plus de la moitié des entreprises renouvellent leurs véhicules tous les trois à cinq ans. Les motivations restent dominées par les considérations économiques — 49 % citent le coût total de possession et les économies de carburant — devant les arguments environnementaux (29 %). La réglementation ne représente que 9 % des réponses.

L’entreprise au centre de la recharge

Parmi les 76 % d’entreprises disposant d’un parking, la moitié a installé au moins un point de charge par véhicule rechargeable. Un quart n’a pas d’infrastructure, bien qu’un parking soit disponible. Lorsque des bornes  sont installées, la recharge sur site couvre 97 % des besoins.

Les puissances restent majoritairement limitées : 28 % de prises simples 2,3 kW, 32 % de prises renforcées 3,7 kW, 11 % de bornes 7,4 kW et 17 % de bornes 22 kW. Les bornes rapides demeurent marginales. À noter que le pilotage progresse : 36 % des entreprises dotées de bornes y ont recours, principalement pour maîtriser la facture énergétique (71 %). Dans 41 % des cas, ce pilotage s’inscrit dans un système global de gestion de l’énergie du bâtiment.

En revanche, à peine une petite moitié (45 %) des entreprises équipées met leurs bornes à disposition des véhicules personnels des salariés.

Principaux postes de satisfactions

Le taux de satisfaction atteint 94 % dans les entreprises électrifiées. Les retours convergent sur la réduction des dépenses de carburant et le confort d’usage. Les limites restent concentrées sur les trajets longs, l’autonomie et les conditions de recharge en itinérance. Ces remarques témoignent d’un usage désormais étendu à l’ensemble des activités quotidiennes, mais encore perfectible pour les déplacements occasionnels dépassant le périmètre régional.

Une dichotomie entre grands et petits évolution

L’écart se creuse avec les entreprises non électrifiées. Leurs usages quotidiens — 87 km par jour — seraient compatibles avec l’offre électrique actuelle. Mais le cadre réglementaire ne les incite pas à évoluer. Situées sous le seuil de 100 véhicules fixé par la loi d’Orientation des mobilités, 91 % n’ont défini aucun objectif d’électrification. Par ailleurs 84 % d’entre elles étant hors zones à faibles émissions, rien ne les incite à franchir le pas.

Les freins sont clairement identifiés. Le prix d’achat (52 %) demeure toujours la raison principale de ne pas investir dans un véhicule à batterie. Viennent ensuite, l’offre jugée inadaptée (36 %), l’autonomie (28 %) et enfin, le coût ou la complexité d’installation des bornes (25 % et 16 %). Une accumulation de facteurs qui retarde la transition écologique des parcs.

Les pros portent l'électrification 

Cette deuxième édition de l’enquête sur les flottes d’entreprises, constate que parmi les entreprises ayant engagé leur transition, le taux d’électrification est en hausse (78 %) par rapport à 2024 (55 %), avec une représentativité plus importante des petites flottes dans l’échantillon. Reste que sur 600 entreprises consultées, 300 n’ont toujours pas commencé l’électrification de leur flotte. Il n’en demeure pas mois que les véhicules d’entreprise représentent 15 % du parc automobile mais concentrent 42 % des VE en circulation.

1 : Utilisation et recharge des véhicules électriques en entreprise octobre 2025.

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