Pourquoi la forte progression en pourcentage des véhicules électriques ne parvient pas à enrayer la crise du marché des flottes
Depuis le début d’année la part de marché des VE sur le canal des flottes connaît une croissance impressionnante en pourcentage. Mais en volume, cela ne suffit pas à sortir du marasme

Au mois d’octobre les immatriculations des véhicules 100 % électriques ont fait un bond de + 67,8 % (15 101 VP + VUL). Dont + 66,4 % pour les VP (11 864 unités) et + 73,1 % pour les VUL (3 237 unités).
Début novembre, la part de marché des VE en flottes atteint 17,8 % (VP + VUL) contre 11,3 % un an auparavant. Une progression de + 6,5 % qui, si elle porte le marché, ne parvient pas à lui sortir la tête hors de l’eau.
Une croissance limitée en volume
Malgré leur forte croissance en pourcentage les mises à la route des véhicules à batterie restent encore faibles en volume. Depuis le début de l'année, " le 100 % électrique progresse de 42,6 % à 104 738 unités (VP + VUL) " d'après les chiffres AAA Data. Soit quatre fois moins que les mises à la routes de modèles thermiques et hybrides (482 488 unités). Les véhicules électriques partent d’un volume initial faible (effet de base), ce qui amplifie les pourcentages de croissance sans transformer profondément le marché.
Pour le visualiser simplement, imaginez un seau de 100 billes rouges pour les voitures thermiques et 10 billes bleues pour les électriques. Même si l’on double le nombre de billes bleues, le seau reste majoritairement rouge. C’est exactement ce qui se passe sur le marché automobile des flottes. Les électriques progressent rapidement, mais elles ne remplacent pas encore en volume les immatriculation de modèles thermiques dont les ventes chutent à la vitesse grand V.
Les mises à la routes d’essence diminuent de 41 %, celles de diesel de 16 %, et les hybrides rechargeables de 36 %. Cette baisse continue entraîne un recul global du marché des flottes d’entreprise de – 9,3 % sur dix mois.
Pourquoi la transition est encore incomplète
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Les contraintes techniques – autonomie, temps de recharge et infrastructures – freinent le renouvellement rapide des flottes par des véhicules électriques, en particulier pour les utilitaires. Dans les zones urbaines les sociétés mettent de moins en moins la voiture au centre de leur mobilité.
Enfin, le coût d’acquisition reste encore supérieur à celui d’un véhicule thermique équivalent, incitant certaines entreprises à prolonger la durée de vie de leurs voitures actuelles. Selon le baromètre Arval Mobility Observatory 2025, pour les parcs VP + VU d’entreprises, la durée de détention moyenne est de 4,9 années en 2025 contre 3,3 ans en 2015.














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