Caradisiac a testé la conduite autonome Tesla en ville
Caradisiac a testé en agglomération la nouvelle évolution du système de conduite autonome Tesla, qui permet de s'en remettre entièrement à la voiture.

De l’extérieur, absolument rien ne distingue cette Tesla Model 3 d’une autre. Et de l’intérieur non plus d’ailleurs, si ce n’est que celle-ci dispose de capacités de conduite autonome supérieures à celles du système Full Self-Driving (Supervised) - ou en bon français Conduite autonome (supervisée) - tel que nous le connaissons : ici, le conducteur n’est pas tenu de tenir régulièrement le volant pour prouver qu’il reste vigilant.
Cette fonctionnalité devrait être activée en Europe courant 2026, sous réserve bien sûr d’une homologation. Elle serait alors proposée en option (avec mise à jour à distance) sur les Model 3, Y, S et X, à un prix que l’on ignore encore mais qui devrait rester proche de celui du FSD sous sa forme actuelle, soit 7 500 €.
Le propos est de permettre une circulation fluide dans toutes les situations de conduite, notamment en ville qui représente la situation la plus difficile à gérer pour un véhicule autonome. Le danger peut en effet surgir à tout instant (piétons, deux-roues, croisements multiples…), et il faut donc disposer d’une vision périphérique des plus efficaces.
Pourtant, Tesla a fait le choix de se passer d’un système de Lidar tel que celui de Valeo (et notamment utilisé par Mercedes), ce qui ne manque pas de faire hurler nombre de spécialistes qui déplorent le manque de confiance que l’on peut accorder à un système uniquement basé sur des caméras. Difficile de se prononcer ici, si ce n’est que qu’il faut bien, jusqu’à preuve du contraire, faire confiance à l’Américain quand il annonce que "lorsqu'il est engagé et utilisé sous la surveillance active du conducteur, le Full Self-Driving (Supervised)* peut diviser par 7 le risque de collisions majeures." Il est vrai que rien ne peut distraire la machine, contrairement au conducteur sollicité de toute part, à commencer par son téléphone.

Même imparfaite, la machine serait donc bien plus fiable que l’être humain (snif !). Le FSD amélioré repose sur les 7 "yeux" du véhicule et appuie ses décisions sur les données enregistrées par la flotte de 6 millions de Tesla circulant à travers le monde, dont la marque assure qu’elles enregistrent les données équivalent à 800 000 km de circulation toutes les 3 minutes 30.
Dans les faits, notre parcours d’essai d’une douzaine de kilomètres au départ du siège de Tesla France, à Saint Ouen, et réalisé en passager sous la supervision d’un ingénieur Tesla installé à la place du non-conducteur, se sera révélé des plus convaincants. Une fois la destination indiquée au système de navigation et le mode de conduite autonome activé, la voiture se meut en douceur et en souplesse dans un trafic certes plutôt fluide, mais cela nous permet de constater que la voiture progresse sans hésitation, s’insérant tranquillement dans le trafic et freinant dans une grande douceur. Quant aux dos d’ânes, ils sont dûment repérés et abordés à vitesse réduite. Enfin, à un croisement dans une zone de travaux, l’auto évitera même de s’engager de façon à ne pas gêner le trafic latéral.
On (re-)découvre au fil du test qu’il est possible de signifier à la voiture son intention de changer de voie par activation du clignotant, tandis que le système se coupe instantanément à la moindre impulsion donnée sur le volant, ou à peine la pédale de frein effleurée (voir notre vidéo). Bref, si le conducteur reste légalement responsable à tout moment pendant quand l’auto évolue de façon autonome, celui-ci dispose d’un co-pilote des plus convaincants, à qui grande sera la tentation de déléguer la conduite dans 60 à 80% des conditions de circulation du quotidien, en fonction bien sûr du type de route empruntée. Mais avouons qu’en agglomération, c’est diablement tentant !
Un défaut ? Ce créneau réalisé dans des conditions il est vrai très faciles, avec beaucoup d’espace devant et derrière. De ce fait, la voiture a laissé trop de place entre elle et celle garée devant, ce que le conducteur peut bien sûr corriger cela avant de descendre de la voiture. L’autre défaut est peut-être celui de trop bien fonctionner, avec toujours cette peur que la machine commence à dérailler. On voit régulièrement passer sur les réseaux des images de robotaxis (pas forcément Tesla) aux Etats-Unis dans des situations scabreuses, ce qui permet aussi à l’homme de le rassurer quant à des capacités qu’il croit supérieures à la machine. Mais pour combien de temps encore ?
















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