Le délégué général Pierre Chasseray l'affirme. Au pays de l'amiral Nelson il a trouvé de quoi contre carrer la théorie de l'étude Nilsson qui veut que 1 km/h supplémentaire soit égal à un mort de plus. Pour illustrer sa conviction il sortira de sa manche un documentaire tourné outre Manche. Un pays où la limitation de vitesse est à 97 km/h sur les routes nationales, où les autoroutes ne sont pas limitées, et où le nombre de radars a diminué alors que les chiffres d'accidents et de victimes continuent de baisser. Une équation qui bat en brèche les certitudes gauloises sur la question de la sécurité routière. Un résultat qui ne doit rien par ailleurs au fait que l'on y roule à gauche.


Alors, comment font-ils ? Voici des pistes distillées par le responsable au quotidien Sud Ouest : « Les Anglais ont compris que la voiture demeure le moyen de déplacement privilégié pour une majorité de gens et qu'il ne sert à rien de taper sur les automobilistes. Au final, la sécurité routière obtient des résultats positifs et l'industrie automobile se relance. La sécurité routière appliquée par les Anglais - qui, pas plus que nous, ne veulent mourir sur la route - part simplement du principe que si les règles sont bonnes, elles sont suivies par les automobilistes. »


On attend donc le résultat de cette projection. Pour 40 millions d'automobilistes, on est déjà certain du résultat : « Nous avons interrogé des parlementaires, des élus locaux, des responsables de la sécurité routière, d'associations d'automobilistes ou de victimes. Ce qui en ressort est très étonnant. Je garantis qu'à la fin de ce documentaire, plus personne ne prendra parti pour l'abaissement de la vitesse maximale à 90 km/h. » God save Pierre Chasseray.