L'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA) a livré aujourd'hui sa copie mensuelle recensant les ventes sur le marché européen. Après n'avoir vu que du vert ces dix derniers mois, elle apparaît en rouge pour le mois d'avril : les 1 134 701 immatriculations de véhicules particuliers représentent en effet une baisse de 7,4% par rapport à l'année dernière. Mais ce recul était attendu : les chiffres du mois d'avril 2010 sont en effet comparés à ceux d'avril 2009, période à laquelle les différentes primes à la casse adoptées par de nombreux pays européens sont parvenus à ralentir la baisse des immatriculations. Effet double : ces mêmes mesures de soutien sont maintenant peu à peu abandonnées alors que le marché et la situation économique en général restent fragiles.

Toutefois, le marché automobile européen garde une progression positive en ajoutant les résultats des quatre premiers mois de l'année 2010 avec 4 809 647 véhicules immatriculés et +4,8% par rapport à 2009, mais reste cependant en dessous des chiffres pré-crise économique avec -11,6% par rapport à 2008.

La France limite les dégAts avec +1,9%

Regarder les chiffres dans le détail permet de distinguer les bons et les mauvais élèves : la France, pour commencer, limite les dégâts et parvient à garder la tête hors de l'eau avec une augmentation de 1,9%. D'autres font mieux et même beaucoup mieux, comme le Royaume-Uni (+11,5%), la Belgique (+20,3%) et l'Espagne (+39,4%). Mais pour certains, c'est la douche froide, comme pour l'Allemagne, plus gros marché européen, en recul de 31,7%, et l'Italie, avec -15,7%.

Dans les mois qui viennent, la comparaison avec les chiffres 2009, artificiellement gonflés à l'époque par les aides gouvernementales, devrait continuer à être douloureuse, pour atteindre probablement un plancher à l'automne.

Source chiffres : ACEA