Nous savons que MIA Electric a été rachetée à Heuliez l'an dernier par des investisseurs allemands regroupés sous le nom Focus Asia et dirigée par Michelle Boos. Depuis, le constructeur de la Mia tente de réorganiser et de rationaliser sa production tout en développant ses ventes à l'international mais tout cela nécessite d'avoir une trésorerie capable de soutenir et de financer les projets, ce qui n'est pas ou plus le cas.


Depuis la fin d'année dernière, la production a considérablement ralenti car les habillages des autos ne sont plus livrés par les fournisseurs qui attendent d'être payés. L'entreprise possède un carnet de commandes de 500 voitures mais les ventes de 2013 autour de 300 ventes n'ont pas permis de se constituer une réserve d'argent suffisante pour ne pas accumuler les dettes (2,6 millions d'euros d'impayés).


L'entreprise basée à Cerizay dans les Deux-Sèvres a donc été placée en redressement judiciaire assorti d'une période d'observation de 6 mois, une décision bien accueillie par les 250 employés qui pourront continuer à travailler alors que la direction accompagnée de l'administrateur judiciaire va remettre les comptes à plat et chercher de nouveaux investisseurs. La région Poitou-Charentes actionnaire à hauteur de 12 % a indiqué qu'elle n'augmenterait pas sa participation et regretté que le soutien de l'État aux véhicules électriques ne soit pas plus important.