Avec ses huit titres de championne du monde de Funboard et ses cinq titres de championne du monde indoor, Nathalie Lelièvre est incontestablement la reine de la discipline. Son permis à peine en poche, elle bénéficie d'un accord avec Audi, et se retrouve, du haut de ses 18 ans, au volant d'un super coupé aux couleurs compétition de l'époque.

Caradisiac : Toi qui es une professionnelle de la planche à voile, comment transportais-tu tes planches ?

Nathalie Lelièvre : Avec des grosses voitures genre break, parfois avec une remorque, ou si j'ai trop de matériel, avec un camion. Il m'est arrivé, une fois, de me faire arrêter par les gendarmes, car ma voiture était trop chargée : 16 planches sur le toit et entre 700 et 800 kg de matos à l'intérieur !

Caradisiac : Mais pourquoi en avais-tu autant ? Tu les utilisais toutes ?

Nathalie Lelièvre : Bien sûr ! J'avais quatre housses de quatre planches, avec des planches pour le petit temps, pour le gros temps, pour les vagues, pour le slalom... Et tu multiplies le nombre de planches par le nombre de mâts, de voiles, de wishbones, et de combinaisons...

Caradisiac : Pendant combien de temps tes parents t’ont-ils aidée à transporter ton matériel ?

Nathalie Lelièvre : Finalement, pendant pas si longtemps, car même si j'ai commencé la planche à 13 ans, j'ai dû rester avec eux un an ou deux. Mais assez rapidement, j'ai intégré une équipe avec coach, camion et remorque, ce qui facilitait considérablement les déplacements. Ensuite, j'ai été en équipe semi-pro, avec des compétiteurs qui avaient tous leur permis, ce qui fait que nous pouvions louer de grands véhicules.

Caradisiac : Est-ce qu'un jour, après un titre de championne du monde, tu as craqué pour une superbe voiture ?

Nathalie Lelièvre : Non, mais c’est peut-être parce qu’Audi me prêtait déjà de très belles voitures.

Caradisiac : Quelle est la voiture de tes rêves ?

Nathalie Lelièvre : Sans doute l'Audi TT, ou un petit coupé.

Caradisiac : Qu'est-ce qui te préoccupe le plus dans une voiture ?

Nathalie Lelièvre : Par la force des choses, la place. Pendant très longtemps, j'étais obligée de rouler en break. Sinon, le confort. J'aime bien les sièges en cuir, avec une bonne musique de fond.

Caradisiac : Qu'attends-tu d'une voiture ?

Nathalie Lelièvre : Qu'elle ne soit pas trop chère à l'entretien, mais ça c'est assez difficile. Sinon, qu'elle soit quand même relativement puissante.

Caradisiac : Vas-tu aussi vite en planche à voile qu'en voiture ?

Nathalie Lelièvre : Je roule très vite sur l'autoroute ; en revanche, je me suis calmée sur les petites routes.

Caradisiac : Conduisais-tu avant d'avoir ton permis ?

Nathalie Lelièvre : Oui, et quand j'y repense, ma mère prenait vraiment des risques. Je roulais avec elle sur un parking, et certaines fois, elle me laissait même le volant pour aller jusqu'à la plage. Ce qui fait qu'en cinq leçons, j'ai réussi mon permis.

Caradisiac : Et ta première voiture ?

Nathalie Lelièvre : Dès 18 ans, Audi m'a prêté des véhicules. J'avais alors une Audi 90 coupé, avec je ne sais plus combien de chevaux, et en plus, aux couleurs des voitures de compétition de l'époque. J'ai eu ensuite des Audi Break Quattro.

Caradisiac : Enfant, tu jouais plutôt à la poupée ou aux voitures ?

Nathalie Lelièvre : Non, non, il n'y avait pas de poupées à la maison. Je jouais à faire des garages et à y mettre de petites voitures majorettes.

Caradisiac : Tu t'y connais un peu en mécanique, ou ça ne t'arrive jamais d'ouvrir le capot de ta voiture pour contrôler les niveaux ?

Nathalie Lelièvre : Je n'y connais rien en mécanique. La dernière fois, je me suis même trompée, et j'ai mis du Super à la place du Diesel. Je trouvais d'ailleurs qu'il avait sacrément augmenté dans cette station ! En revanche, je vérifie les niveaux d'huile et d'eau.

Lire aussi :