Châssis plus que parfait grâce au 4Control

 

« vous êtes capable de tenir un rythme effréné qui contrastera avec la sérénité des passagers à bord.

Vous imaginez bien que les modèles d’essai n’étaient pas des Expression 110 ch et comme nous souhaitions une version Estate, c’est avec une 4Control dCi 180ch que nous sommes partis en balade autour d’un Mont-Ventoux enneigé. Dans sa livrée bleu Malte rehaussée de quelques chromes parcimonieusement distillés, campée sur ses jantes 18’’ Interlagos noire, difficile de la qualifier de moche. En plus d’offrir une capacité de chargement appréciable (de 508 à près de 1600 dm3), un plancher plat, le système de rabattage Easy Break en 2 clics de la banquette 1/3 – 2/3, on arrive sans peine à lui trouver une certaine gueule. Il faut tout de même préciser que la version Estate reste plus agréable à l’œil que la berline.


Au volant, sur les petites routes de la région, on redécouvre les stupéfiants bienfaits du système 4Control autrefois appelé Active Drive. Pour les plus sportifs, l’ESP non déconnectable n’est pour le coup même pas criticable puisque avec 4 roues directrices, point besoin de glisser pour aller vite. Sur cette finition résolument sportive animée par 180ch et 400 Nm de couple dès 2000tr/mn assortis d’un réglage de suspension en adéquation (ferme mais jamais inconfortable), il suffit de se concentrer sur la précision de ses trajectoires pour tenir un rythme absolument incroyable sans jamais transpirer.


Essai vidéo - Nouvelle Renault Laguna : moins moche et méchante

La pêche du diesel, la tenue de route imperturbable (mais où sont les limites ?) font qu’en montagne,  ce n’est plus le local qui viendra vous renifler l’arrière-train pour vous signifier que vous vous trainez mais vous-même qui suivrez l’autochtone qui se posera des questions sur ce que cache « la bétaillère » dans ses rétros. Et tout ça sans nécessairement faire peur à madame.


Pour ceux qui aiment ressentir leur auto et qui vont parfois en piste, il est assez marrant de constater le comportement du système 4control. Il est très fréquent de rentrer en courbe sur les freins à plus de 60 km/h donc avec les roues arrière braquées dans le même sens que les roues avant pour plus de stabilité. En milieu de courbe, la vitesse chutant sous les 60 km/h, l’inversion de braquage intervient et l’auto engage alors vers la corde que vous allez renifler au plus près alors que vous aviez l’impression d’arriver trop vite. Une trajectoire similaire à celle d’un freinage dégressif de circuit. Dès lors, en jouant avec ce système, vous vous mettez à moins freiner et à utiliser au maximum le frein moteur, l’inversion de braquage des roues arrière suffisant à inscrire correctement l’auto dans la courbe. En éliminant les fatigants mouvements de caisse générés par de fréquents freinages appuyés, vous êtes capable de tenir un rythme de roulage effréné qui contrastera avec la sérénité ressentie à bord. Bluffant et apaisant.


Rappelons aussi que même sans cet artifice, la Laguna possède un comportement routier de très haut niveau et que les versions moins puissantes disposent d’un amortissement légèrement plus confortable qui n’altère en rien l’impression de légèreté que l’on ressent à son volant.

 

Bilan


Essai vidéo - Nouvelle Renault Laguna : moins moche et méchante

Renault en manque de vrais Premium a choisi de créer un sous-ensemble ‘Haut de gamme’ dans son portefeuille de véhicules. Ainsi, Latitude, Espace et Laguna font partie de cette improbable section. Avec l’Espace désormais trop âgé pour être en phase avec son segment, avec Latitude qui est un haut de gamme probablement plus coréen qu’européen, celle qui mérite le plus le statut de véhicule Haut de gamme dans nos contrées, que ce soit en terme d’équipements, de moteur, de tenue de route, de finition est bien la Laguna. En version 4Control dCi 180ch, elle n’a rien à envier à la concurrence si ce n’est un déficit d’image forgé par le manque d’ambition esthétique originel. En carrosserie Estate, elle est celle qui concilie le mieux look, sportivité, praticité et confort grâce à un compromis global qui frise la perfection.


Rappelez-vous vos années de lycée, cette rentrée des classes un peu particulière : la fille pas très jolie, forte en gym,  qu’on regardait à peine l’année précédente mais avec laquelle on se marrait bien s’est faite relooker tout en se faisant refaire le nez pendant les grandes vacances.  Ça n’en fait pas un top model pour autant, certes, mais dorénavant, quand on est avec elle, on se marre toujours autant mais, en plus, on lui trouve un petit côté sexy qu’elle n’avait pas jusque là.

Il se pourrait même que quelques camarades vous envient quand elle passe sa robe Bleu Malte et ses escarpins noirs…