Saisi par des associations anti-pub (« Souriez, vous êtes filmés », Résistance à l’agression publicitaire, …), le juge des référés au tribunal de grande instance de Paris a annoncé qu’il rendrait sa décision, concernant les nouveaux panneaux publicitaires numériques du métro parisien, le 29 avril prochain.

Ces panneaux sont en effet équipés de capteurs de visages, ce qui revient, selon les associations à "instaurer de la vidéo-surveillance à des fins commerciales et une publicité intrusive via le dispositif BlueTooth " déclarait Charlotte Nenner fin janvier.

La RATP et sa régie publicitaire Métrobus assurent pour leur part, que ce dispositif est «composé de capteurs qui détectent les formes des visages orientés vers l'affiche, mesurent le nombre de passages devant l'écran et le temps d'exposition au message», mais qu’il ne s’agit que d’un système de comptage ne collectant aucune information personnelle concernant les voyageurs. Concernant le BlueTooth, le groupe déclare que cette fonction ne serait dans un premier temps pas activée, et que par la suite, seules les personnes le désirant seraient contactées par les panneaux.

Evaluer l’efficacité des publicités

La RATP a prévu de déployer 400 de ces panneaux numériques d’ici la rentrée de septembre sur les réseaux du métro et du RER. L’intérêt essentiel du système est de pouvoir chiffrer avec une grande précision l’impact d’une annonce publicitaire, à la manière d’Internet, qui comptabilise chaque fois qu’un individu est allé sur une page, a cliqué sur une bannière…

On attend donc la décision du juge à la fin du mois. Si celui-ci autorisait les nouveaux panneaux, marcher dans les couloirs du métro en évitant d’entrer dans les zones balayées par les capteurs pourrait s’avérer le nouveau jeu à la mode !

Panneaux publicitaires numériques dans le métro : la décision du juge rendue fin avril.

Photo: Le Figaro (DR)