La Viper RT/10 ne fait absolument pas son âge. Présentée au salon de Détroit 1989 elle devait alors prendre la relève de la fameuse Cobra sous l'impulsion du directeur de Dodge (Bob Lutz) et de Carroll Shelby.

Son concept basé sur celui de son aînée était alors d'en faire une sportive destinée à des passionnés à la recherche de sensations simples, vraies, et viriles. Pour cela elle adopte une mécanique à l'américaine, empruntée à un utilitaire. Il s'agit d'un V10 8l développant une puissance de 384 chevaux pour un couple de 60 Mkg. Un moteur qui se caractérise par son caractère très rond et une puissance disponible très bas dans les tours avec une sonorité typique des productions du pays de l'Oncle Sam. Les performances sont logiquement d'un très haut niveau avec une barre du 1000 mètres départ/arrêté, dégoupillée en 24,3 secondes.

Le châssis rustique à souhait, offre à la Viper un comportement routier exigeant, avec des manières pas toujours très académiques. Bien sur aucun garde fou n'est de la partie pour contrôler les excès d'optimisme, et l'expérience est une notion indispensable pour tenter de l'exploiter. Pleine de charme, cette auto est aussi pleine de défauts à l'image des finitions aléatoires, ou encore la capote ne supportant pas vraiment les hautes vitesses.