Dans les années 50, un constructeur a souvent raflé la mise aux 24 heures du Mans: Jaguar !

A partir des XK120, la firme britannique a conçu, modifié et fait évoluer ses modèles de course jusqu'aux légendaires Type D qui gagnèrent en 1955, 1956 et 1957. A la fin des années 50, Ferrari reviendra en force et Jaguar devra attendre 1988 avant de s'imposer à nouveau dans la Sarthe, mais ceci est une autre histoire.

Revenons à notre type C. On peut voir qu'elle n'est pas encore la bête de course ultra effilée qu'était la Type D, mais déjà, des solutions avant-gardistes avaient été retenues.

La carrosserie en aluminium a été très étudiée en aéro, et toute la partie châssis diffère totalement de la XK120 (amortisseurs, barres anti-roulis, etc.)

Extérieurement, elle porte encore la signature typique d'une Jaguar, mais ses entrailles sont donc profondément optimisées... Le moteur pour sa part, est dérivé de celui de la XK 3,4. Le haut moteur est largement amélioré (arbre à cames, diamètre de soupapes d'échappement, ressorts, etc.) faisant ainsi passer la puissance à 205 chevaux pour 160 unités à l'origine.

Par la suite, Jaguar réussira à faire perdre encore quelques kilos à sa Type C, au niveau de la carrosserie principalement et aussi grâce à un réservoir souple. Grâce à la XK120 et à la Type C, Jaguar a gagné le Mans en 51 et 53. Si l'on ajoute les victoires de la Type D, cela fait donc 5 victoires sur une décennie !

Ce qu'il faut donc surtout retenir, c'est que le succès de Jaguar fût en grande partie du à des solutions techniques inspirées de l'aviation. Clairement, Jaguar était en avance sur son temps.

Bref, quand les ingénieurs automobiles s'inspirent de leurs collègues de l'aviation, il y a des chances que cela fasse des étincelles. Une solution qui marcha plus d'une fois dans le domaine de l'automobile sportive...