Afin de lutter vigoureusement contre les nuisances sonores, la mairie de Paris prépare un vaste plan anti-bruit.

Révélé par le JDD et baptisé « Plan de prévention du bruit dans l'environnement » (PPBE), le document propose une trentaine de mesures pour réduire les nuisances sonores, notamment celles générées par le trafic routier.


« Evaluer, sensibiliser, agir »

Pour faire baisser le volume sur les routes parisiennes, le PPBE va présenter des mesures dont certaines risqueraient bien de faire grincer des dents du côté des automobilistes :

  • Création de « zones à trafic limité », avec une circulation interdite aux voitures à certaines heures de la journée.
  • Réduction drastique de la circulation des poids-lourds dans la capitale, déjà amorcée avec le plan de lutte contre la pollution atmosphérique, voté lors du dernier Conseil de Paris. 
  • Obligation de passer au tout électrique pour les véhicules du service public.
  • Réduction de la vitesse à 30 km/h au lieu des 50 réglementaires, à l'exception toutefois de certains axes de grand passage (boulevard des Maréchaux, Champs-Elysées...). Ces voies à 50 km/h seraient alors revêtues d'un revêtement anti-bruit, comme l'a déjà amorcé le boulevard périphérique.


Selon la municipalité, 1 /10 Parisien est exposé à un bruit supérieur à 68 dB

Sans surprise, le boulevard périphérique tient une place de choix dans le dispositif : 30% de ses voies seraient modifiées d'ici 2020, contre 10% actuellement : cinq millions d'euros seraient déjà alloués à la mise en place du revêtement phonique.

D'après la mairie de Paris, un Parisien sur dix serait exposé au bruit au-delà du seuil sanitaire, à savoir 68 décibels. En d'autres termes, l'équivalent d'un sèche-linge en fonctionnement.



Plan anti-bruit de Paris : les automobilistes dans le viseur

Source inforgraphique publiée dans le JDD



Plans anti-bruit et anti-pollution : un objectif commun, à savoir repousser l'automobile

La priorité principale de la mairie de paris reste donc la même que dans ses ambitions anti-pollution : sortir du tout voiture. Malgré ces annonces, la droite parisienne critique haut et fort le plan, selon elle « trop timoré » et « sans ambition. »

L'élue UMP du 15e arrondissement, Claire de Clermont-Tonnerre, souhaiterait par exemple des cartes de bruit plus précises par arrondissement, des murs acoustiques le long des voies ferrées ou mieux, la couverture totale du boulevard périphérique.


Le 16 mars prochain, le projet sera sur la table du Conseil de Paris. Si le plan est adopté, son application pourrait voir le jour d'ici septembre prochain.