Voilà une annonce qui va à contre-courant de la tendance actuelle. Porsche va bien, très bien même. 2012 a été une année exceptionnelle pour la marque de Zuffenhausen, qui augmente ses ventes de 20 %, comme Patrick Garcia nous l’a expliqué dans son article.


Dans ce contexte euphorique, la direction de Porsche annonce que le temps de travail hebdomadaire de ses 17 000 salariés passera de 35 heures à 34 heures d’ici la mi-2013 et ce, pour un salaire identique. Cette baisse de temps de travail est présentée comme une compensation de la hausse de la productivité constante dans les centres d’assemblages de la marque, réalisée grâce aux efforts consentis par les salariés. En contrepartie, les salariés devront faire preuve de plus de flexibilité lors de pics de production par exemple.

Cette modulation des horaires peut également se faire à la demande du salarié et non uniquement à l’initiative de la direction. Ainsi, il sera possible à tous les travailleurs, sous certaines conditions, de ne rester que 20 heures par semaine au travail pour privilégier leur vie de famille, ou bien de cumuler jusqu’à 40 heures de présence. Cette dernière dérogation n’était accordée qu’à 18 % des salariés jusqu’à maintenant et cela n’était plus suffisant pour les besoins du constructeur qui espère attirer ainsi de nouveaux candidats. En effet, «il devient de plus en plus difficile de trouver de la main-d'œuvre qualifiée », déplore la marque, dont les besoins en ingénieurs et ouvriers spécialisés ne cessent de croître malgré la crise. « L'évolution démographique en Allemagne exacerbe le problème. C'est un défi non seulement pour Porsche, mais pour l'ensemble de l'industrie automobile allemande. »

Cette décision semble être une excellente idée pour renforcer l’image de marque de Porsche, sa popularité auprès de ses employés et son attractivité vis-à-vis de la main-d’œuvre, d’expérience ou jeunes diplômés. La marque annonce d’ailleurs en plus de ces aménagements d’horaires, la construction d’un centre de formation capable d’accueillir 500 nouveaux employés et son intention de passer d’une centaine de recrutements de jeunes apprentis par an à plus de 150.