Le simple terme "autoroutes allemandes" résonne chez les amateurs français d'automobiles sportives de la même façon que "Père Noël", "Cadeau d'anniversaire", "Paradis"....etc. Les portions non limitées des rubans allemands sont un bol d'air pur pour les asphyxiés du compteur. Oui, mais voilà, la planète se réchauffe et même s'il est difficile de faire porter le chapeau de ce 'global warming' à une petite pointe à 250 km/h, il est devenu politiquement incorrect de cramer son essence sur autoroute.

Angela Merkel, la chancelière CDU non chancelante, protège bien son bout de paradis pour constructeurs de voitures de luxe puissantes... et allemandes (forcément). Elle a refusé de céder aux demandes du parti adverse (le SPD) d'instaurer une limitation à 130 km/h sur les autoroutes arguant du fait que les conséquences de l'illimité étaient bien moins polluantes que les kilomètres de bouchons aux abords des agglomérations.

Mais dans la ville de Bremen, le maire est SPD et il est en coalition avec les Verts. Son job, consiste à penser au bien de ses administrés en embêtant si possible Angela Merkel. Pour y parvenir, il a décidé d'instaurer une limitation à 120 km/h (ça c'est sale !) sur les 60 km d'autoroute qui ceinture sa ville. Heureux de son geste il a déclaré :

"C'est un grand jour pour la sécurité routière. Nous envoyons aussi un signal fort au pays concernant la protection de l'environnement et du climat. Notre but est d'instaurer une limite de vitesse générale sur toutes les autoroutes allemandes"

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