Lorsque Qoros a présenté ses projets, il a décidé de le faire à Genève afin de montrer la qualité de ses produits et annoncer sa volonté de débarquer rapidement en Europe. Et effectivement, le sérieux de la conception des véhicules laissait penser qu'ils pouvaient devenir un acteur crédible sur le marché européen. Mais voilà, des vœux à la réalité, il y a un monde et Qoros annonce aujourd'hui qu'il repousse sa date d'arrivée sur le Vieux Continent pour d'abord réussir son implantation en Chine.

Car le projet de Qoros était surtout de gagner sa place sur le marché chinois avant d'arriver en Europe dans la foulée. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances en Chine, ils en sont même très très loin puisque la marque n'y a vendu que 7000 voitures en 2014. Les responsables attentifs à la qualité de leurs autos n'imaginaient sans doute pas que les débuts seraient aussi compliqués en Chine.
Face à ce constat qui voit Qoros privé des subsides nécessaires pour financer son développement en Europe programmé pour 2016, la nouvelle direction de la marque a décidé de repousser son arrivée en Europe comme l'a confié le nouveau patron ex-GM, Phil Murtaugh à un quotidien allemand.
« Nous ne sous-estimons pas le marché européen qui est très important pour nous mais nous n'y viendrons pas encore aujourd'hui, ni demain d'ailleurs. Nous devons nous concentrer sur notre marché intérieur. Les Européens n'achèteront pas ce qui ne se vend pas en Chine. »
Qoros peine à lancer de nouveaux modèles en Chine où seule la Qoros 3 est proposée en 3 carrosseries. Le concept de crossover compact de 4,20m présenté à Shanghai en début d'année n'est pas prêt d'entrer en production. La stratégie va évoluer, le positionnement de la marque également, le réseau sera élargi rapidement pour au moins doublé les ventes en 2015.
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Par le corbu
Belle leçon pour ceux qui voyaient les constructeurs chinois débarquer en Europe et laminer les locaux.
Pour moi, il a toujours été évident que Qoros visait la Chine et ses ventes (théoriquement) juteuses plutôt qu'un marché européen en crise et saturé qui ne servait que d'argument marketing.
Plus généralement, cet épisode rappelle combien le secteur est dur pour les nouveaux arrivants, avec ici des voitures pas laides, crédibles et un niveau technique correct. Borgward devrait en prendre de la graine...
Par parlons-en
En réponse à le corbu
Belle leçon pour ceux qui voyaient les constructeurs chinois débarquer en Europe et laminer les locaux.
Pour moi, il a toujours été évident que Qoros visait la Chine et ses ventes (théoriquement) juteuses plutôt qu'un marché européen en crise et saturé qui ne servait que d'argument marketing.
Plus généralement, cet épisode rappelle combien le secteur est dur pour les nouveaux arrivants, avec ici des voitures pas laides, crédibles et un niveau technique correct. Borgward devrait en prendre de la graine...
marché européen en crise et marché français au fond du trou. Ce dernier n'intéresse plus que peugeot et renault
Par Azzurra1
Pas bien, pas bien de copier Marchionne.
Par Foerdom
Le positionnement de Qoros est quand même un peu étrange.
Ils voudraient vendre en Chine sur la base d'une légitimité européenne (présentation à Genève, équipe débauchée de chez les constructeurs européens), mais aussi vendre en Europe sur la base d'un succès commercial en Chine.
C'est pensé comme un cercle vertueux, mais il faut que la dynamique prenne d'un côté ou de l'autre pour que ça commence à tourner. En l'état, ce serait plutôt un cercle vicieux : la seule base de présentations en Europe ne suffit pas à déclencher l'engouement en Chine, et sans une base forte de revenus en Chine, Qoros n'a probablement pas les moyens de se lancer en Europe...
Par pat d pau
Les chinois aussi veulent de l'allemand
Par roc et gravillon
" Belle leçon pour ceux qui voyaient les constructeurs chinois débarquer en Europe et laminer les locaux."
Entre temps, on en connait un qui a gobé 15% du capital PSA, second diffuseur en Europe.
A ce titre, tu peux donc considérer que 15% de ce qui est vendu tombe dans leur poche.
Par pacon
En réponse à roc et gravillon
" Belle leçon pour ceux qui voyaient les constructeurs chinois débarquer en Europe et laminer les locaux."
Entre temps, on en connait un qui a gobé 15% du capital PSA, second diffuseur en Europe.
A ce titre, tu peux donc considérer que 15% de ce qui est vendu tombe dans leur poche.
Mais comme 49% de ce qui est vendu en Chine tombe dans la poche de PSA et que le marché chinois est devenu le premier marché, in en arrive plus de Chine qu'il n'en repart
Par jmr51000
Perso moi je m'en fout !!!
Par saabilen
Les types inventent une marque en 2011 (certes avec Chery, mais enfin la marque en elle-même est peu connue) et ils s'attendent à une explosion des ventes dès les premiers modèles, dans un pays qui compte une trentaine de marques ? Drôle de business plan !
Par mynameisfedo
en europe, il n'y a de toute façon que 2 stratégies gagnantes: celle du low cost et celle du premium.
pour le premium, je ne pense que qoros soit à la hauteur, d'autant qu'il faut du temps pour se faire une image.
et question low cost, je ne suis pas certain que qoros soit à même de jouer facilement sur les prix.
bref, je ne crois pas du tout au succès de ce constructeur chinois en europe, un marché en crise, complexe et aux législations différentes selon les pays et contraignantes.
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