En terme de stratégie économique Renault fait figure d'exception française. Il suffit pour cela d'analyser la manière dont le constructeur aborde le marché chinois. La marque au losange vient en effet d'annoncer qu'elle gelait ses projets d'expansions au sein de l'Empire du Milieu. Derrière cette politique différente de celle menée par ses concurrents, se cache aussi une grande confiance envers le marché indien.
Thierry Koskas, directeur commercial Afrique-Asie de Renault est formel : « nous n'avons pas de projets en Chine pour le moment, car nous sommes déjà engagés ailleurs en Asie, sur des projets d'envergure en Inde et en Iran. »
Il est vrai que le constructeur français a tardé à pousser ses pions en Chine et que ses concurrents ne l'ont pas attendu pour prendre de l'avance. Résultat, alors que ces derniers, à l'image de PSA, font des pieds et des mains pour séduire le marché chinois, la marque Renault n'y est que faiblement représentée.
« Nous avons une position un peu particulière puisque nous n'avons pas de fabricant local, les volumes sont de facto très limités, puisque ce ne sont que des importations » a expliqué Thierry Koskas.
Conformément au lancement de la Logan en Inde et à son projet de low cost avoisinant les 2000 euros, toujours en Inde, le groupe préfère se concentrer sur le marché indien.
« Pour venir en Chine, il faut des moyens très importants, que nous investissons aujourd'hui dans d'autres pays. Nous viendrons sans doute à terme sur le marché chinois, mais nous n'avons pas encore de calendrier pour cela » a fait savoir le directeur commercial.
Par conséquent, Renault semble renoncer à ses projets de partenariat, annoncés trois ans auparavant, avec le constructeur local Dongfeng. Pour rappel, Louis Schweitzer, l'ancien PDG, souhaitait alors injecter quelque 300 millions d'euros pour produire 150 000 véhicules par an dans une usine commune avec le constructeur chinois.
Un objectif bien inférieur à celui de l'usine en construction près de Bombay dont la capacité de production annuelle devrait atteindre les 400 000 unités. Reste à savoir si cette stratégie consistant à bouder le marché chinois pour se tourner vers l'Inde portera ou non ses fruits.
















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