Ces dégats collatéraux sont essentiellement du côté des instigateurs de ce rapprochement, donc outre Atlantique chez GM.

La rupture avant terme des discussions entre Renault Nissan et General Motors aura eu pour conséquence de mettre le bon vieux Captain Kirk dans une colère noire. Kirk Kerkorian, actionnaire important du groupe, avait joué les entremetteurs insistants pour réunir les 2 entités. Rick Wagoner, le boss de GM, alors en position délicate n'eut d'autres moyens que de faire bonne figure et d'installer un protocole de discussion avec (le sauveur interplanétaire et cosmologique ou largement supputé comme tel par nombre de gens du secteur) Carlos Ghosn. Discussions qu'il s'échina à faire capoter, conforté par le regain de dynamisme miraculeux de son groupe ces derniers mois.

Rupture Renault-GM: dégâts collatéraux

Du coup, Kirk a fait cric et craque. Son bras droit et représentant au Conseil d'administration de GM, Jerome York, vient d'annoncer son départ alors qu'il est l'un des plus gros actionnaires du groupe! Résultat immédiat: -6% à Wall Street.

Kirk Kerkorian est le 4eme plus gros actionnaire de GM (à travers sa société Tracinda) et son désir de voir s'unir Renault-Nissan et GM s'évaporant, il compte bien laisser l'équipe directrice sans ses subsides. Ou tout du moins les laisser penser qu'il peut les retirer.

Le jeu de dupe dans ce monde là est monnaie courante et on imagine mal l'homme d'affaires se séparer de ses parts (9,9%) alors que le cours est au plus bas. Par contre, il est dorénavant clair que l'annonce faite le mois dernier concernant un éventuel renforcement de sa participation jusqu'à hauteur de 12.2% ne restera qu'une ligne sur le fil d'info Reuters, et rien de plus!

Rupture Renault-GM: dégâts collatéraux

Mais en cassant les négociations, Rick Wagoner savait à quoi s'en tenir. Le feuilleton n'est pas fini...

Source: La Tribune