L'actualité est parfois bien ironique. C'est le site Carfree qui remarquait, il y a quelques jours, ce « malencontreux » télescopage médiatique, à savoir la publication d'une étude incriminant directement les émissions des véhicules dans le développement de cancer du sein chez la femme et le déroulement d'une campagne de prévention de ce même cancer orchestrée par les constructeurs Volvo et Skoda.


L'étude en question a été publiée le 6 octobre dernier par un groupe de chercheurs de l'université de Montréal. Après avoir mis en relation des cartes de la pollution de l'air de 1986 à 1996 avec l'emplacement du domicile de femmes ayant été diagnostiquées d'un cancer du sein durant cette même période, ils ont découvert que le risque de développer la maladie était jusqu'à deux fois plus élevé dans les zones où la pollution atmosphérique est très intense. Principal suspect : le dioxyde d'azote rejeté par les échappements des voitures. Des résultats inquiétants, mais qui ne permettent cependant pas de donner le dioxyde de carbone comme agent cancérigène. Les chercheurs précisent qu'il s'agit d'un marqueur, mais pas forcément de la cause ; d'autres gaz et particules sont associés à la circulation automobile, et pourraient cette fois être associés au développement du cancer.


Hasard du calendrier, la révélation de ces résultats coïncidait avec la participation de Volvo au tour de France organisé par l'association « Ruban de l'Espoir » qui a pour vocation de sensibiliser le public au cancer du sein et de souligner l'importance du dépistage. Le constructeur a ainsi mis à disposition de l'association un break V70 et un XC60. En Belgique, une initiative semblable était menée par Skoda qui lançait récemment une série spéciale de la Fabia appelée « Think-Pink ». Pour chaque voiture vendue, Skoda reverse ainsi 200 euros à une association de lutte contre le cancer. Histoire de tenter de réparer les dégâts ?