Dans moins d'un an, la Ville de Bordeaux inaugurera son tout nouveau projet : une centrale photovoltaïque, implantée au-dessus d'un parc de stationnement.

Les prix de rachat de l'électricité baissent, mais qu'importe : la toiture photovoltaïque géante aura bien lieu au Parc des Expositions de Bordeaux-Lac. Vainqueur de l'appel d'offres, EDF-Energies Nouvelles devrait finaliser la construction du projet en avril 2012.


« Le plus grand projet photovoltaïque en France »

Selon la Mairie de Bordeaux, il s'agit du plus grand projet de ce type sur le territoire français. Sur les 20 hectares de parking, 8 seront recouverts de 60 000 panneaux photovoltaïques, destinés à produire de l'électricité grâce à l'énergie solaire.

Hugues Martin, adjoint au Maire et Président de la Société Bordelaise des Équipements Publics d’Expositions et de Congrès (Sbepec), se réjouit de voir enfin son projet aboutir, qui se veut être un équilibre entre les enjeux pratiques et écologiques : « Avec 1.700 tonnes de CO2 économisées par an, c’est un geste important pour le développement durable ».

L'investissement s'élève à 55 millions d'euros, une somme certes élevée mais qui générera 13 millions de kilowatt par heure et par an. Pour vous donner une idée, cela représente la consommation annuelle de 5000 foyers, ou encore plus de la moitié de la consommation de la Ville de Bordeaux en matière d'éclairage.

Bémol : un investissement moins intéressant avec la baisse du prix de rachat de l'électricité

Outre le plaisir de récupérer sa voiture à l'ombre, l'installation permettra à la Ville de faire des économies et même de gagner quelques sous supplémentaires puisque EDF-Energies Nouvelles et la Sbepec devront payer une redevance de 300 000 euros/an à la Ville.

Malgré ces atouts pratiques, écologiques et économiques, Hervé Martin met un bémol sur l'exploitation de cette toiture : lancé en 2009, le projet devait rapporter quatre fois plus d'argent à l'origine, puisque le tarif de rachat de l'électricité était fixé à 0,60 euros au lieu des 0,40 euros par kilowatt/heure comme c'est la cas aujourd'hui. La Ville de Bordeaux a eu la mauvaise surprise de réaliser que cette baisse du tarif, décrétée par le gouvernement, était rétroactive. Hervé Martin a saisi le conseil d'Etat, même s'il déclare ne pas trop se faire d'illusions.

Espérons que cette directive ne freinera pas d'autres projets tels que celui-là : architecture, écologie et automobile sont des éléments qui, ajoutés dans une équation, offrent une palette de solutions variées. Ces dernières donnent souvent naissance à des projets d'urbanisme esthétiques et très adaptés au citadin d'aujourd'hui.

Nous ne manquerons pas de vous présenter le projet terminé.