La conception est d'un Emmanuel Macron aux manettes de l'économie nationale. Celle-là même qui cherche à renflouer ses caisse en, par exemple, plombant le prix du diesel à la pompe. Le genre de carburant dont se nourrissent les voitures qui font le succès des marques compatriotes. Un paradoxe ? Non, pour le ministre Macron, la vérité est ailleurs. Croyez-le. Non seulement on n'euthanasie pas l'automobile en France, mais, en plus, on lui dégage la voie pour un avenir radieux.


Car on ne s'échinera plus dans de vieux combats perdus d'avance. En France, on va porter la bataille ailleurs : celui de la voiture propre dopée par l'électricité : « nous sommes en train d’inventer la voiture de demain en France » déclare le ponte au quotidien Les Echos. «Nous sommes en train d’inventer la voiture de demain en France. » Carrément. Mais encore ? « C’est-à-dire une autre forme de mobilité, qui associe la production du véhicule à un service. Nous avons la chance d’avoir des constructeurs innovants et différents acteurs de la mobilité (BlaBlaCar, Autolib’). Il faut capitaliser là-dessus. »


« Nous avons déjà investi 410 millions d’euros sur les nouvelles générations de véhicules. Nous en débloquerons 600 millions d’ici à la fin de notre mandat, en particulier dans le cadre des 34 plans industriels. Outre les voitures ne consommant que 2 litres aux 100 présentées au Mondial et la voiture autonome, nous accentuons notre effort sur l’électrique, avec la création d’un superbonus qui sera porté jusqu’à 10.000 euros. » De fait, Une prime de 3.700 euros sera attribuée aux acheteurs de voiture électrique remisant une voiture diesel de plus de 13 ans, portant le bonus à 10.000 euros.


Bien. Et la logistique ? Elle suivra : « Nous voulons rendre la voiture électrique plus simple et plus fiable pour les Français. Nous allons donc atteindre comme prévu les 16.000?bornes de recharge d’ici à la fin de l’année. Dans les prochains jours, un décret, élaboré en lien avec Ségolène Royal, permettra d’encadrer les initiatives privées. Un premier projet d’envergure nationale, qui sera porté par le groupe Bolloré, sera déposé d’ici à la fin du mois et permettra d’ajouter 16.000 bornes dans les quatre ans. Nous sommes donc passés au stade de l’industrialisation du déploiement, auquel participeront également EDF et d’autres acteurs. Enfin, nous allons déployer une signalisation des stations de recharge électrique similaire à celle des stations essence. » La mobilisation générale a été décrétée.