Vous venez de le voir, la Micra est passée sur la table d'opération pour une chirurgie esthétique quasi complète qui lui fait du bien. Mais côté organes vitaux, elle joue la carte de la continuité. Pas de greffe de ce côté-là donc, le restylage étant essentiellement porté sur le design et l'ajout de fonctionnalités. La Micra restylée est uniquement proposée en version cinq portes et avec comme seule offre mécanique un trois cylindre essence atmosphérique et un autre compressé à cycle Miller. A la différence du cycle Otto, les soupapes d'admission sont laissées ouvertes lors de la remontée du piston. Cela induit une compression plus faible que sur un moteur à cycle traditionnel.


Avant de détailler un peu plus la partie routière, sachez qu'il y a deux moteurs au catalogue, des trois cylindres dont les puissances sont de 80 ch et 98 ch. Nous vous déconseillons la première offre, qui se montre très limite en puissance dès lors que vous chargez l'auto ou que vous transportez plus d'une personne. Le trois cylindres en 80 ch (atmosphérique) est rapidement à la peine et se montre bruyant puisqu'il vous oblige à aller chercher ses ressources dans les tours.


Vous l'aurez compris, il vaut donc mieux mettre quelques euros de plus et se tourner vers son grand frère, le 98 ch; qui dispose, lui, d'un compresseur débrayable. Comme le 80 ch, il est disponible avec deux boîtes de vitesses : une automatique à variation continue et une manuelle à cinq rapports. Malheureusement, aucune des deux n'est réellement convaincante. La première, comme vous avez déjà pu le voir lors d'un précédent essai, est relativement lente, tandis que le guidage de la seconde manque cruellement de précision. Heureusement, le trois cylindres en 98 ch est, lui, convaincant et bien moins bruyant que le 80 ch tout en se montrant assez frugal, l'injection directe et le Stop&Start aidant certainement. De plus, ses reprises sont tout à fait convenables et permettent à la Micra d'assurer l'essentiel du job, aussi bien en ville que sur départementale ou sur autoroute.


Côté comportement, la Micra est rassurante sans pour autant être à la hauteur d'une Clio ou d'une 208, au train avant nettement plus précis et bien plus rigoureuses. La japonaise se montre malgré tout agile et est plutôt bien suspendue, Nissan ayant ici trouvé un bon compromis entre confort et dynamisme. En revanche, les grands gabarits ne se sentiront pas très à l'aise au volant de cette Micra qui ne propose pas de réglage du volant en profondeur. Si l'on rajoute à cela l'assise assez haut perchée, les plus grands auront bien du mal à trouver une position convenable pour la conduite.