Soyons honnêtes, la précédente génération d’Opel Corsa OPC n'était pas la référence de la catégorie en raison notamment d’un train avant qui n’arrivait pas à passer la puissance et qui avait une forte tendance au sous-virage. Ces défauts avaient été corrigés avec la Nurburgring Edition mais nous avions hâte de prendre en mains la nouvelle OPC.

Essai vidéo - Opel Corsa OPC : l'éclair bleu

Premier constat, si elle conserve son 1.6 Turbo, celui-ci a été passablement retravaillé. Il développe désormais 207 ch, soit un gain de 15 ch par rapport à l’ancienne génération et devient par là même l'un des moteurs les plus puissants de la catégorie des citadines sportives. Mais ce qui frappe surtout, c’est son couple. Avec 245 Nm présents sur une large plage comprise entre 1 900 et 5 800 tr/min et même 280 Nm grâce à la fonction overboost, le quatre cylindres est plein comme un œuf et répond à la moindre sollicitation. Un vrai bonheur, d’autant plus qu’il n’hésite pas à monter dans les tours. Si bien que l’on se retrouve très souvent en zone rouge en conduite sportive. Un petit regret, toutefois, concernant la sonorité pas assez travaillée malgré l’échappement signé Remus, célèbre marque de tuning dans les années 2000. Cet agrément de conduite s'accompagne de performances convaincantes avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,8 s soit près d’une demi-seconde de moins que l’ancienne OPC et une vitesse de pointe de 230 km/h (+ 5 km/h).

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L’autre point essentiel de la conception a porté sur le comportement. Notre modèle était muni du pack Performance (option à 2 000 €) comprenant un autobloquant Drexler, de nouveaux réglages de châssis et un système de freinage Brembo avec des disques de 330 mm de diamètre. Ainsi pourvue, cette Corsa a été très difficile à prendre en défaut, notamment au niveau de la motricité excellente, malgré l’importance du couple. Attention, toutefois comme souvent avec les autobloquants mécaniques à glissement limité, la Corsa semble suivre la route mais c’est juste une impression due au retour du volant. Les entrées en virage incisives se font sans effort grâce à une direction précise et informative mais également à l’excellent grip des pneus Michelin Pilot Super Sport. Même si quelques mouvements de caisse se font sentir lors de la mise en appui, le maintien est efficace. Le tempérament sous - vireur de la précédente génération a diminué. Le travail effectué en partenariat avec le fabricant d’amortisseurs Koni qui a débouché sur la création d’une technologie inédite dénommée FSD (Frequency Selective Damping) permettant un amortissement adapté aux fréquences de rebonds enregistrées par l’auto est donc probant. Bien évidemment, comme dans toute sportive, le confort est ferme avec des sièges baquets qui assurent un bon maintien, même lorsque la route se dégrade. La Corsa ne vous casse plus les vertèbres comme dans le passé. Elle ne se désunit pas et reste toujours aussi efficace. Nettement plus réussie que la précédente, cette Corsa nous a pleinement convaincus mais nous émettons toutefois une réserve concernant la Corsa OPC « basique » que nous n'avons pas eue à l’essai et qui pourrait avoir un comportement très différent comme c’était le cas de la 4e du nom. Pour éviter cet écueil, nous vous conseillons vivement de prendre le Pack Performance, c’est presque une obligation.