Nous avons souvent évoqué les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé des enfants : les transports dont l’automobile en est l’une des causes principales. Mais cette fois, au lieu de parler des ravages des gaz d’échappements sur les poumons de nos enfants, nous allons évoquer une solution à proposer à tous les citadins : vivre près des arbres !

Une étude américaine, publiée dans le Journal of epidemiology and community health montre que les enfants new-yorkais sont bien moins sujets à l’asthme lorsqu’ils habitent près des rues plantées d’arbres. Pour tirer des telles conclusions, les scientifiques ont comparé dans un premier temps le nombre d’enfants de quatre à cinq ans souffrant d’asthme selon les quartiers dans lesquels ils vivaient, et dans un second le nombre d’admissions des jeunes de moins de quinze ans à l’hôpital pour problèmes respiratoires.

D’après les chercheurs, une certaine densité d’arbres (nombre d’arbres par kilomètre carré) permettrait de faire baisser la prédisposition des jeunes enfants à l’asthme : pour 343 arbres plantés au kilomètre carré, on note une baisse de 29% de la prévalence de l’asthme chez les petits enfants. Cette densité végétale n’est par contre pas valable pour les enfants plus âgés.

Pour conclure, il faut voir cette étude au niveau global de la ville, et non au cas par cas ou par tranche d’âge : les arbres peuvent aider à faire baisser le nombres d’enfants souffrant de l’asthme, mais la prédisposition à la pathologie et les dispositions à prendre restent à déterminer au cas par cas, selon les enfants et leur état de santé. La ville de New York prévoit de planter un million d’arbres d’ici 2017 : il serait bon de comparer les chiffres actuels à ceux qui seront établis lors de l’achèvement des plantations. Malgré le manque de recul, encourageons la végétalisation de nos environnements urbains : il est toujours agréable de bénéficier d’espaces verts dans nos villes sur-bétonnées.

Source : lejournaldelenvironnement.net du 6 mai 2008