BMW a essayé de racheter Porsche !
Porsche fait partie des piliers du groupe Volkswagen et BMW domine le marché du premium. Mais le monde automobile actuel aurait été très différent si la direction de BMW avait accepté une certaine offre il y a plus de 30 ans…

BMW et Porsche ne sont pas des marques concurrentes directes mais elles touchent sans doute les mêmes profils pour une partie de leur clientèle sur certains produits. Même si l’enseigne de Zuffenhausen traverse actuellement une période de turbulences et que le marché mondial s’est un peu compliqué pour toutes les marques de luxe, ces deux références sont solidement installées au sein de leurs groupes respectifs et n’ont absolument pas vocation à se rapprocher.
Au début des années 90, pourtant, elles ont bien failli devenir sœurs. Comme le rapportent les spécialistes de BMW Blog dans une histoire assez passionnante racontée dans le livre « Bmw Behind The Scenes », la situation était très différente pour les deux marques en ce temps-là.
BMW a vraiment essayé de racheter Porsche
BMW, de son côté, cherchait à dépasser le seuil critique du million de voitures vendues annuellement dans le monde car les analystes financiers estimaient que les groupes automobiles au-dessous de ce niveau risquaient de mourir à moyen terme. Porsche, de l’autre, faisait face à de grosses difficultés financières (le Boxster et le Cayenne n’existaient pas encore).
Le patron de BMW Eberhard von Kuenheim a alors missionné Wolfgang Reitzle, un proche collaborateur et membre du conseil d’administration, pour identifier d’autres marques automobiles susceptibles d’être rachetées et négocier leur acquisition. Après avoir cherché à racheter le groupe Rover tout entier, Wolfgang Reitzle a contacté la direction de Porsche pour lui soumettre une proposition de rachat. La direction de Porsche a accepté et demandé le prix de 600 millions de dollars, ce qui a rendu furieux le président de BMW jugeant cette somme ridicule. Les négociations se sont arrêtées net, puis BMW a changé de patron.
Rover, finalement…
Le successeur d’Eberhard von Kuenheim à la tête de BMW, Bernd Pischetsrieder, a ensuite décidé d’acquérir le groupe Rover alors en décrépitude plutôt que Porsche. Une décision moyennement rentable, même si BMW a finalement conservé Mini dans son giron grâce à cette stratégie (avant d’acheter aussi Rolls-Royce après un duel contre Volkswagen). L’ironie de cette histoire, c’est que BMW aurait probablement fait une meilleure affaire en achetant Porsche au prix proposé qu’en jetant finalement son dévolu sur Rover. Et la physionomie entière du monde de l’automobile aurait probablement beaucoup changé…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération