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BMW Série 6 E63 (2003-2010) : look fort et mécaniques au top, dès 10 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Très décrié en son temps, le style Bangle a étrangement bien traversé le temps, de sorte que la Série 6 E63, qui l’a porté à une certaine maturité, apparaît fort désirable. Ses excellents moteurs et son châssis de référence ne l’empêchent en outre pas de se montrer abordable !

Une BMW 645 Ci, en 2004. Sa ligne pure et sobre flatte particulièrement les yeux à l’époque actuelle, où les autos s’affublent souvent d’un style surchargé…
Une BMW 645 Ci, en 2004. Sa ligne pure et sobre flatte particulièrement les yeux à l’époque actuelle, où les autos s’affublent souvent d’un style surchargé…

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la BMW Série 6 E63 est-elle collectionnable ?

Par son design emblématique, elle incarne une époque bien particulière, où BMW avait entrepris de refondre son design. Ce que la firme allemande tente de refaire aujourd’hui ! Radicale par son dessin, cette Série 6 a bien vieilli, et surtout, conserve de bons gros moteurs atmosphériques, garants d’un agrément bien particulier, aujourd’hui révolu. Techniquement, elle demeure d’actualité par ses trains roulants efficaces, ses performances encore élevées et sa fiabilité. Les plaisirs de l’ancien et du moderne réunis dans un grand coupé luxueux.

On accable souvent les designers lorsque paraît une voiture au design disons, douteux. Mais c’est oublier que cette apparence déplaisante a été validée par une palanquée de décideurs haut placés, alors que c’est le directoire du constructeur qui donne le feu vert pour la mise en production. Ainsi, le designer américain Chris Bangle s’est-il pris une pétition dans les dents, réclamant rien moins que sa démission. Pourtant, engagé en 1992 à la tête du style BMW après avoir œuvré chez Fiat, il commence par superviser le dessin d’une Série 3 E46 qui se révèle très consensuelle, à sa sortie en 1997. Puis, la direction de la marque bavaroise lui demande de renouveler son design. Alors là, Bangle, qui fourmille d’idée, s’en donne à cœur joie. Il dessine un étonnant concept, le Z9 Gran Coupé, révélé fin 1999. Tendu et dynamique, il se signale par une drôle de poupe (qui se retrouvera d’abord en 2001 sur la Série 7 E65, carrément moche), mais demeure fidèle aux gimmicks BMW, conservant le pli Hofmeister et les rognons de calandre.

En 1999, le concept Z9 Gran Turismo annonce la Série 6 par sa silhouette, sa face avant et surtout sa poupe.
En 1999, le concept Z9 Gran Turismo annonce la Série 6 par sa silhouette, sa face avant et surtout sa poupe.

Ce concept préfigure principalement le grand coupé que BMW concocte. Celui-ci apparaît sous sa forme définitive au salon de Francfort 2003, adaptée à la série par Adrian van Hooydonk, qui succédera à Chris Bangle. S’il récupère cette poupe en « queue de canard » tant décriée sur la Série 7 qui l’a précédée, il se révèle bien plus fin et équilibré que cette dernière. Surtout, il ravive une appellation abandonnée depuis 1989 chez BMW : Série 6.

Dérivant de la Série 5 E60 présentée quelques mois plus tôt, la Série 6 se signale par un haut niveau technologique. Train arrière multibras, éléments de suspension et de carrosserie en aluminium (composant aussi l’arbre de transmission), amortissement piloté, antiroulis actif Direct Drive, voire direction active, ces trois derniers éléments étant en option.

Fin 2003, la 645 Ci apparaît et surprend par son design, pourtant entrevu sur la Z9.
Fin 2003, la 645 Ci apparaît et surprend par son design, pourtant entrevu sur la Z9.

Une seule version est initialement proposée, la 645 Ci, arborant sous son capot une V8 4,4 l de 333 ch. Chose assez rare, on peut l’atteler à trois types de boîte de vitesses, toutes à six rapports. Une unité manuelle, par défaut, et en option, une automatique ZF ainsi qu’une robotisée mono-embrayage SMG. Dans le cockpit, on retrouve la molette iDrive déjà vue dans la Série 7, ainsi qu’un design très moderne.

Malheureusement, celui-ci ne peut cacher une finition pas vraiment en rapport avec les standards de BMW. Dommage, car à 79 700 € (98 900 € actuels selon l’Insee), elle est évidemment chère. Cela dit, on a tout de même droit à un équipement fourni : sellerie en cuir à réglages électriques, sono, GPS, clim bizone, ESP…

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La Série 6 se vend bien sur ses marchés les plus importants (États-Unis, Asie), et se décline en cabriolet courant 2004. À la fin de cette année-là, elle accueille un tout nouveau 6-cylindres 3,0 l, le N52 développant 258 ch. Équipant la 630 Ci à l’équipement simplifié, il permet d’abaisser le ticket d’entrée à 61 800 €. Dans le même temps, une M6 apparaît, dont le guide d’achat se rapproche de celui de la M5 que nous avons déjà traitée.

Que n’a-t-on glosé sur la poupe en queue de canard de la Série 6, ici une 645 Ci en 2003. Malgré son dessin alambiqué, le couvercle de coffre en plastique passe bien désormais.
Que n’a-t-on glosé sur la poupe en queue de canard de la Série 6, ici une 645 Ci en 2003. Malgré son dessin alambiqué, le couvercle de coffre en plastique passe bien désormais.

Fin 2005, le V8 4,4 l passe à 4,8 l (367 ch), et en conséquence, la 645 Ci se renomme 650 Ci. En septembre 2007, la Série 6 bénéficie de retouches de mi-vie, dites LCI (Life Cycle Impulse) : couvercle de coffre intégrant le 3e feu stop, projecteurs et boucliers redessinés, finition intérieure améliorée, nouveau système multimédia…

Le 3,0 l gagne une injection directe (272 ch désormais), un diesel 3,0 l biturbo de 286 ch débarque (635d) et les variantes sont remaniées, alors que le C disparaît de la dénomination des modèles.

Trois niveaux d’équipement sont désormais proposés : standard (cuir partiel, clim bizone, xénons, sièges et volant à réglages électriques), Luxe (démarrage sans clé, cuir intégral, GPS, caméra de recul) et Exclusive (hifi, toit ouvrant, sièges sport chauffants, chargeur de CD…). Bien dotée, la Série 6 termine sa carrière en 2010, fabriquée à 116 748 dont 62 575 coupés. Pas mal, vu son style osé !

En 2004, la Série 6 se décline en un cabriolet qui, pour conserver une bonne rigidité, accueille près de 200 kg de renforts.
En 2004, la Série 6 se décline en un cabriolet qui, pour conserver une bonne rigidité, accueille près de 200 kg de renforts.

Combien ça coûte ?

Pas très cher. Comptez 10 000 € pour un coupé 630 Ci phase 1 totalisant 200 000 km. À 15 000 €, on en trouve affichant environ 100 000 km, et à 20 000 €, on accède à des autos de moins de 50 000 km. Le cabriolet n’est pour ainsi dire pas plus cher.

Étonnamment, les 645 Ci, à kilométrage équivalent, ne coûtent que 1 500 à 2 000 € supplémentaires

En revanche, les 650 Ci, plus récentes et puissantes, ne se trouvent pas à moins de 15 000 €, affichant plus de 150 000 km. Comptez 21 000 € pour un exemplaire d’environ 100 000 km.

Quant à la 635d, elle se révèle étonnamment chère : rien à moins de 14 000 € pour 200 000 km, ni 19 000 € pour 100 000 km.

Regardez les projecteurs de cet exemplaire LCI de 2008 : ils intègrent sur leur partie haute un éclairage de jour.
Regardez les projecteurs de cet exemplaire LCI de 2008 : ils intègrent sur leur partie haute un éclairage de jour.

Quelle version choisir ?

S’il n’y en a vraiment pas de mauvaise, on a naturellement tendance à s’orienter vers une Série 6 à moteur V8. Bien plus abordable que la 650, la 645 Ci semble constituer un bon compromis.

Sur cette 635d de 2008, on note les feux arrière redessinés, signalant l’évolution LCI.
Sur cette 635d de 2008, on note les feux arrière redessinés, signalant l’évolution LCI.

Les versions collector

Chose rare, les Série 6 V8 étaient disponibles en boîte manuelle. Comme elles ont majoritairement été vendues en automatique (ou automatisée), la commande mécanique est collector, surtout dans la 650i.

Bien entretenus, les moteurs sont très robustes, comme ce V8 4,4 l en 2003. Les distributions à chaîne simplifient la maintenance.
Bien entretenus, les moteurs sont très robustes, comme ce V8 4,4 l en 2003. Les distributions à chaîne simplifient la maintenance.

Que surveiller ?

Mécaniquement, les Série 6 se révèlent très endurantes, si elles ont été bien entretenues. Mais des ennuis périphériques au moteur se manifestent passé 100 000 km. Bobines à changer, Vanos (déphaseur d’arbre à cames) à surveiller, fuites d’huile sur le boîtier du filtre, les joints de couvre-culasse et de carter, durits d’admission ayant tendance à se fendre… Rien de bien grave.

La pompe à eau peut fuir elle aussi, et elle est difficile d’accès sur le V8. Signalons sur ce dernier une légère faiblesse des joints de queue de soupape, pouvant se traduire par une augmentation de la consommation d’huile. Sur le diesel, on fera d’abord attention aux durits de turbo.

Côté boîte, rien de grave à signaler, pour autant que l’on vidange l’automatique tous les 100 000 km, contrairement à ce qu’annonce BMW, stipulant qu’elle est lubrifiée à vie… La SMG use prématurément l’embrayage, et connaît de soucis de pompe haute pression.

Dans l’habitacle, de rares pannes électriques peuvent se manifester, alors que le GPS CCC, à CD Rom, connaît parfois de sérieux bugs. Le CIC, à disque dur, introduit en 2007, est bien plus fiable.

Sur route, la BMW 645 Ci, ici en 2004, dévoile une agilité surprenante vu son gabarit.
Sur route, la BMW 645 Ci, ici en 2004, dévoile une agilité surprenante vu son gabarit.

Au volant

Bizarre à sa sortie, la ligne de la Série 6 devient intéressante aujourd’hui. Par son originalité et sa finesse. Le design de l’habitacle, sobre et élégant, flatte également l’œil, mais il ne faut pas regarder la finition de trop près. Beaucoup plastiques détonent et le vieillissement global n’est pas optimal, tandis que l’habitabilité arrière reste limitée. Heureusement, le siège et la position de conduite sont parfaits.

Particulier mais élégant, le tableau de bord offre une bonne ergonomie. Dommage que la finition soit nettement perfectible. Surtout avant l’évolution de 2007.
Particulier mais élégant, le tableau de bord offre une bonne ergonomie. Dommage que la finition soit nettement perfectible. Surtout avant l’évolution de 2007.

Sur cette 645 Ci de 2004, le V8 s’éveille en silence, puis, attelé à la boîte auto ZF, garantit une conduite exquise de douceur en ville. Sur route, il peut faire étalage de son punch impressionnant, et monte allègrement en régime, tout en sonnant divinement bien, même si son chant est très étouffé. De son côté, la boîte agit avec une bonne célérité et beaucoup d’à-propos : bonne surprise.

Cela dit, il faut se faire à la direction active et peu communicative, mais ensuite, on découvre une auto saine, précise et étonnamment agile vu son gabarit. Évidemment, l’absence de vrai différentiel à glissement limité limite les ardeurs, tout comme l’ESP pas totalement déconnectable, mais on prend plaisir à maltraiter ce grand coupé.

Sur autoroute, la 645 Ci est sur son territoire favori, même si quelques bruits d’air se font entendre. La suspension manque, pour sa part de filtration, mais au moins, on ne se sent pas coupé du bitume comme dans une Mercedes CL. Quant à la consommation, elle s’établit en moyenne à 11 l/100 km, ce qui est raisonnable.

L’alternative youngtimer

BMW Série 6 E24 (1976-1989)

Ligne d’une finesse rare pour la BMW Série 6 E24. Ici, un exemplaire de 1988, nanti des projecteurs de la Série 7 E32 et des gros parechocs.
Ligne d’une finesse rare pour la BMW Série 6 E24. Ici, un exemplaire de 1988, nanti des projecteurs de la Série 7 E32 et des gros parechocs.

Présentée en 1976, la Série 6 E24 se signale par une ligne magnifique, due au français Paul Bracq. Elégance, finesse, agressivité, distinction, tout y est. Dans l’habitacle, on découvre un superbe tableau de bord, merveille d’ergonomie avec sa console orientée vers le conducteur. Et quelle finition !

Techniquement, l’auto dérive de la Série 5 E12, donc elle se révèle saine dynamiquement. Lancée en 630 CS (185 ch) et 633 CSI (200 ch), elle remplace la première par une 628 CSi (184 ch) et gagne une version 635 CSI (218 ch) en 1978. Cette dernière est le must de la gamme, par ses performances (220 km/h en pointe).

La gamme bénéficie de grandes améliorations (suspensions, freins, anticorrosion) en 1982, inaugurées par la Série 5 E28 un an auparavant. En 1983, une fabuleuse M635 CSI, dotée du bloc de la M1 apparaît, alors qu’en 1987, les Série 6 reçoivent des projecteurs modernisés de Série 7 E32. Le coupé quitte la scène en 1989, produite à 86 216 unités. À partir de 10 000 €.

BMW 645 Ci 2004, la fiche technique

Le coffre présente une belle capacité de 450 l.
Le coffre présente une belle capacité de 450 l.
  • Moteur : 8 cylindres en V, 4 398 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, bras superposés, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 6 manuelle, auto ou robotisée, propulsion
  • Puissance : 333 ch à 6 100 tr/mn
  • Couple : 450 Nm à 3 600 tr/mn
  • Poids : 1 690 kg
  • Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 5,8 secondes (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Série 6 E63, rendez-vous sur le site de La Centrale.

Le cockpit d’une BMW 650i LCI. Notez la nouvelle mollette iDrive, le levier de vitesses inédit et le GPS revu, fonctionnant désormais avec un disque dur.
Le cockpit d’une BMW 650i LCI. Notez la nouvelle mollette iDrive, le levier de vitesses inédit et le GPS revu, fonctionnant désormais avec un disque dur.

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