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Cheque-carburant : pourquoi ça coince

Dans Pratique / Budget

Pierre-Olivier Marie

La flambée des prix du carburant est LE sujet du moment, et les pouvoirs publics apparaissent bien en peine d’y trouver la parade. Le versement d’un chèque-carburant apparaît comme la moins mauvaise des solutions, mais sa mise en oeuvre est délicate.

Cheque-carburant : pourquoi ça coince

Interrogé ce matin sur RTL, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal l’a assuré : une décision sera prise d’ici la fin de la semaine pour endiguer les effets de la hausse constante des prix du carburant, conséquence directe de la hausse de la demande d’énergie à l’échelle mondiale, qui crée une exaspération croissante dans le pays.

Les pouvoirs publics ont le choix entre deux solutions : la première consiste en une baisse de la fiscalité pesant sur les carburants, via la TVA et la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques), et la seconde consiste à créer un chèque-carburant qui serait versée à ceux qui en ont le plus besoin.

La baisse des taxes présente l’avantage d’être rapide à mettre en œuvre, mais on imagine mal notre Etat surendetté s’asseoir sur une partie de la TVA qui représente tout de même sa recette fiscale numéro 1.

Quant à la TICPE, qui s’élève à 60,75 centimes par litre pour le gazole et 69,02 centimes pour le SP95-E5 (montants légèrement majorés en Ile-de-France), elle représente la quatrième rentrée fiscale.

En d’autres termes, il serait assez déraisonnable d’abaisser ces taxes d’un point de vue purement économique. « Pour 1 centime de baisse, c’est un demi-milliard d’euros de coûts », a expliqué hier Bruno Le Maire sur Europe 1. Autre inconvénient souligné par le ministre de l’économie, le fait que cela revient à « subventionner les carburants fossiles, dont on ne veut plus ».

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C’est là que la solution du « chèque-carburant » émerge. Un dispositif déjà mis en place depuis plusieurs années dans la région Hauts-de-France, sous le nom d’ «aide aux transports aux particuliers salariés », où les personnes éligibles reçoivent chaque mois un chèque de 20 € destiné à alléger la charge que représentent les trajets en véhicules à moteur dans une région où les transports en commun sont rares. 185 000 familles en bénéficient actuellement.

Ce système présente l’avantage de pouvoir cibler les aides aussi précisément que possible, alors même qu’une baisse de la TVA profiterait aussi directement aux ménages les plus aisés, ce qui irait à l’encontre du but visé.

Reste là encore à viser juste. Qui serait concerné par le chèque-carburant, et selon quels critères ? Faut-il ne viser que les salariés ? Le cas échéant, comment contrôler qu’ils utilisent bien leur véhicule pour venir travailler ? Et si oui, certaines catégories de véhicules seraient-elles exclues du dispositif ? Certaines zones mieux desservies par les transports en commun seraient-elles mises de côté ? On imagine les difficultés qui se posent actuellement dans les bureaux de Bercy, mais aussi du côté de Matignon.

Dans l’intervalle, la grande distribution y va de ses solutions. Après que Leclerc a annoncé lundi matin qu’il vendrait le carburant à prix coûtant, Carrefour a répliqué quelques heures plus tard en mettant en place un remboursement de 5 € (somme créditée sur la carte de fidélité ou remise en bons d’achat) pour toute distribution de carburant d’au moins 25 litres.

En attendant la solution-miracle, l’automobiliste peut aussi agir en faisant preuve de bon sens. En limitant ses trajets autant que possible, en pratiquant le covoiturage, en s'assurant du bon gonflage de ses pneus, en limitant autant que possible le recours à la climatisation, mais aussi et surtout en abaissant ses vitesses.

Comme un de nos tests l’avait démontré, le fait de rouler à 110 km/h au lieu de 130 km/h sur autoroute permet d’abaisser la consommation de 25%. Précisons que nous avions alors utilisé une frêle Renault Mégane diesel, véhicule pourtant réputé peu glouton en carburant.

Cela signifie que le gain sera encore plus important avec un véhicule moins aérodynamique. Et au-delà de l'autoroute, il est évident que le fait de rouler moins vite en ville et sur le réseau secondaire sera directement profitable au portefeuille.

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