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Classic Car Club : le plaisir de l’ancienne sans les inconvénients

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

"La voiture est un prétexte pour se retrouver" nous affirme Julien Ragnotti, qui vient de fonder avec Julien Deyres le Classic Car Club à Paris. C’est sous l’angle de la chaleur humaine et des activités ludiques que les deux associés relancent en France une façon particulière d’accéder à l’ancienne : le time-sharing.

Des Ford Mustang, le genre de voiture que l’on pourra conduire au Classic Car Club.
Des Ford Mustang, le genre de voiture que l’on pourra conduire au Classic Car Club.

Qu’on soit passionné ou pas, on a un rapport particulier à l’automobile. On ne s’attache pas à sa machine à laver ou à son réfrigérateur comme à sa voiture. Vous posteriez une photo de vous sur les réseaux sociaux avec votre premier micro-ondes ? Non. Alors évidemment, même si on assiste en ce moment à un bashing anti-bagnoles européen ahurissant, les anciennes suscitent toujours énormément de sympathie, évoquant des souvenirs comme aucun autre objet. Elles parlent à tout le monde, même leurs ennemis les plus acharnés. Du coup, on est nombreux à avoir envie de rouler régulièrement dans ces sortes de madeleines de Proust géantes. Seulement, en posséder n’est pas si simple. Cela suppose par exemple de disposer d’un garage fermé, de connaître un mécano acceptant de s’en occuper voire d’être soi-même un peu bricoleur. Ça, c’est en cas d’achat, une chose d’ailleurs économiquement attractive car contrairement à une moderne, une ancienne ne perd pas de valeur, et en prend parfois. Encore faut-il disposer initialement d’un budget ad-hoc, ce dont tout le monde ne peut se prévaloir.

Un accès facile

Alors, comment faire ? On peut louer, une bonne solution si cela reste ponctuel, mais devient fort cher si on veut rouler régulièrement. C’est là qu’intervient le Classic Car Club : on y adhère et on accède à un parc de voitures que l’on pourra emprunter, sur le principe du time-sharing. En clair, on paye un droit annuel, ce qui octroie un certain nombre de points. Ces points seront dépensés en utilisant les voitures, selon un barème. Par exemple, opter pour un roadster avant un long week-end sera plus onéreux que de choisir une berline en semaine. Ensuite, avant de se dire « tiens, je vais prendre la MGB », il faut s’assurer que personne ne l’a réservée avant vous. Cela semble un poil contraignant, mais d’un autre côté, on a à disposition des autos très variées en parfait état.

Ce système existe depuis plus de dix ans pour les supercars, et depuis, certains ont voulu le transposer aux anciennes, comme Ecurie Classic en 2011, sans grand succès en France. Cela n’empêche pas deux passionnés d’autos classiques de se risquer dans l’aventure, Julien Deyres et Julien Ragnotti, qui viennent de fonder le Classic Car Club de Paris, parrainé par Jean Ragnotti. Nous les avons rencontrés lors de la soirée inaugurale de leur société, dans le 17e arrondissement de la capitale, chez Eliandre Automobiles.

De gauche à droite : Julien Ragnotti, Jean Ragnotti et Julien Deyres.
De gauche à droite : Julien Ragnotti, Jean Ragnotti et Julien Deyres.

Le plus : les activités lifestyle

"L’idée est partie d’un constat. On est à une époque où beaucoup de choses se partagent, des clubs existent aux États-Unis et en Angleterre qui fonctionnent sur ce modèle : acquérir des voitures et de proposer à des membres de les utiliser via des adhésions à l’année. On apporte ce concept en France, en développant pour ces membres des activités événementielles" nous explique Julien Ragnotti. "En plus d’un parc de voitures et de motos, on va offrir à nos adhérents des évènements variés, pas forcément focalisés sur l’automobile. On proposera aussi des ballades, des excursions, des dégustations, des visites privées, des expériences avec des pilotes, et j’en connais quelques-uns."

Car c’est là la première valeur ajoutée principale du Classic Car Club, offrir à ses membres une grande variété d’activités, dont certaines, bien sûr réclameront une participation financière supplémentaire. "On dispose déjà d’un club house à Paris, on aura plus tard un lieu dont nous serons propriétaires pour accueillir le garage, l’atelier, les évènements liés à l’art de vivre, les plaisirs, les dégustations, la gastronomie…"

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Classic Car Club : le plaisir de l’ancienne sans les inconvénients

Formules et parc variés

Un programme dense, d’autant plus intéressant que Julien Ragnotti, contrairement à Jean, son pilote de père, ne vient pas de la course automobile mais bien de l’évènementiel. Ce pôle est jugé suffisamment attractif pour proposer une formule d’adhésion ne comprenant pas d’accès régulier aux voitures, se focalisant sur les joyeusetés précitées. Dénommée Club House, elle est facturée 500 € à l’année. Autre idée originale, faire venir des propriétaires d’anciennes, qui outre ces activités, pourront prendre part aux excursions avec leur auto (ou leur moto) mais en plus profiteront d’un parking. Une formule leur est dédiée, la Propriétaire, revenant à 2 000 € annuels. Quand on voit le prix des emplacements de stationnement privés en Région Parisienne, ça n’a rien d’excessif, surtout que des mécaniciens pourront s’occuper de la maintenance de leur engin.

"On s’adresse à ceux qui ont envie d’une classique mais n’ont jamais franchi le pas car ils sont repoussés par tous les problèmes liés à la possession", explique Julien Deyres, qui lui possède une entreprise de transport. "On s’adresse aussi à ceux qui ont déjà eu une classique, mais veulent plus de variété. Un jour un roadster, un autre un vieux Range Rover pour aller à la campagne. On leur proposera un choix large, des années 60 à 2000. D’abord les décennies 60-70, ensuite les youngtimers, dans un 2e temps. On cherche des autos de charme, procurant de l’émotion, comme la Ford Mustang, ou la Porsche 911 Cabriolet. On va commencer avec des autos premiums et emblématiques. Ensuite, on va se procurer une 2CV, une Traction, une 404… Dans chaque marque, il y a un véhicule-phare que tout le monde aime, et on essaiera de l’acquérir." Pour y accéder, il faudra souscrire le contrat Driver, 4 800 € annuels, et qui donne droit par exemple à 24 jours au volant d’une Mustang. Ce peut être plus avec une plus petite auto, moins avec une plus prestigieuse.

Classic Car Club : le plaisir de l’ancienne sans les inconvénients

De grandes ambitions

"D’ici fin octobre, on aura un parc avec 5 voitures et 5 motos nous appartenant", reprend Julien Ragnotti. "Mais en plus, on est suivis par des professionnels et des particuliers qui acceptent de nous fournir des voitures, afin de répondre à la demande". "On pourra offrir de la Fiat 500 à l’AC Cobra en passant par la Rolls-Royce Silver Shadow", ajoute Julien Deyres. "Une auto que les gens ont peur d’acheter mais dans laquelle ils rêvent de partir en week-end en Normandie avec leurs enfants." Un programme pour le moins ambitieux, qui suppose de mettre à disposition un certain nombre de voitures parfois très onéreuses, et d’un autre côté, d’attirer suffisamment de gens pour les rentabiliser. "On aimerait bien atteindre les 100 membres assez rapidement, ce qui suppose une flotte de 30 à 40 voitures", détaille Julien Deyres. Le vintage étant à la mode, y compris chez les jeunes, qui ont souvent une appréciation surtout lifestyle et esthétique de l’ancienne, le pari a des chances fonctionner. Évidemment, il ne conviendra pas aux passionnés entretenant un rapport quasi-charnel à leur classique, aimant à les bricoler le cas échéant et retrouver ceux possédant le même modèle. Mais, ramener dans le monde de l’auto de collection des gens qui autrement ne seraient contentés de les contempler ne peut que profiter à sa pérennité, surtout dans un contexte où elle est menacée de restrictions de circulation.

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