Demain tous en Dacia? (podcast Caradisiac)
Dans ce nouvel épisode d’Auto-Focus, le podcast audio Caradisiac, nous nous intéressons à Dacia, la marque qui monte, qui monte…et n’en finit pas de progresser malgré une gamme relativement réduite. Son secret, si tant est qu’il y en ait un ? En donner pour son argent à l’automobiliste, quand la plupart des concurrents peinent à contenir leurs tarifs. Après avoir passé en revue les forces et faiblesses des modèles de la gamme avec Manuel Cailliot, nous poursuivons l’analyse avec Michel Holtz en nous posant la question suivante : Dacia peut-il pérenniser son modèle ad vitam ?

Le Bigster, lancé au printemps, illustre bien la confiance croissante de l'entreprise Dacia."On arrive avec le Bigster parce qu’on se sent légitime, notre montée en qualité nous permet maintenant d’attaquer le marché du SUV familial" déclarait récemment un représentant de la marque.
Qu’il semble loin le temps où le groupe Renault, six ans après avoir pris le contrôle de Dacia, consentait finalement en 2005 à lancer la Logan en Europe de l’ouest tout en s’interrogeant sur l’avenir d’un produit low-cost. "Beaucoup chez Renault étaient contre la Logan à cause du "toujours plus". C’est plus sexy d’aller vers le toujours plus beau, plus riche, plus de gadgets, etc. D’une certaine façon, Dacia était perçu comme le "toujours moins", à contre-courant de la tendance naturelle des services techniques, ingénieurs et commerciaux. Nos propres commerciaux disaient qu’on n’en vendrait pas !", avait par la suite déclaré Louis Schweitzer, patron du groupe Renault à l’époque. On connaît la suite…
Présente dans 44 pays, notamment sur le pourtour méditerranéen, Dacia est une incroyable success-story dont la croissance repose sur 5 modèles que sont les Sandero, voiture la plus vendue aux particuliers en Europe depuis 2017, la Logan (cette berline 3 volume n'est plus vendue en France), le Jogger, un break offrant jusqu’à 7 places, la Spring, une citadine électrique, et le Duster, un SUV compact particulièrement prisé des petites familles. S’ajoute depuis quelques semaines le Bigster, un SUV familial spacieux et à tarif contenu (à partir de 24 500 €), qui semble connaître un bon démarrage commercial. Ce modèle permet à Dacia de monter en gamme et illustre parfaitement la prise de confiance de cette marque qui trace son succès sans bling-bling, mais avec une régularité enviable. La plupart des automobilistes réclament de bons outils, bien construits et durables, qui répondent à leurs besoins sans essorer leur porte-monnaie.
Résultat ? 676 340 voitures vendues en 2024, soit 2,7 % de croissance par rapport à 2023. De quoi faire tourner à plein régime les trois usines de la marque, dont la principale est celle de Mioveni (Roumanie), créée en 1968, qui assemble les Logan, Sandero, Sandero Stepway, Duster, Bigster et Jogger. S’ajoutent à cela deux unités de production au Maroc, à Casablanca et Tanger.
Tout ceci constitue l’une des plus belles réussites de l’industrie automobile des dernières années, comme en témoignent les 9 millions de véhicules écoulés depuis 2004. La marque roumaine s’apparente à une véritable pépite au sein du groupe Renault, et une pépite dont nous allons maintenant examiner les atouts et faiblesses éventuelles, en compagnie de Manuel Cailliot, journaliste spécialiste du produit au sein de la rédaction Caradisiac, et de Michel Holtz, qui traite plus particulièrement des aspects économiques.
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