Europe: les motorisations alternatives décollent

Pour qui en doutait encore, le monde est en train de changer. On ne parle pas de la politique française (qui a tout de même vu l’élimination au premier tour de la présidentielle des deux grands partis qui structurent la vie politique depuis trente ans), mais du marché automobile européen, où les ventes de véhicules à motorisation dite « alternative », c’est-à-dire électrique et hybride, ont augmenté de 37,6% au premier semestre pour atteindre 212 945 unités. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans un marché automobile en hausse de 8,4% sur la période (soit 4,1 million de véhicules).

La plus forte progression est à mettre au crédit des voitures hybrides, en l’occurrence +61% pour dépasser la barre des 111 000 modèles vendus (111 006), auxquels s’ajoutent 21 644 hybrides rechargeables (+13%). Les modèles purement électriques approchent les 25 000 unités, en hausse de 49% par rapport au premier trimestre 2016, et s’éloignent peu à peu de leur statut de voitures-gadgets pour concurrencer les citadines classiques. En atteste le cas de la Renault Zoé, numéro 1 des ventes électriques en Europe et désormais dotée d’une autonomie de 400 km, valeur que Caradisiac a d’ailleurs confirmé lors d’un test en conditions réelles. On observe également un sursaut du côté des modèles au gaz (GPL, gaz naturel…), en l'occurrence +10% après une année 2016 atone.

En France, l'engouement pour ces modèles « alternatifs » apparaît moins spectaculaire : la hausse de 24,8% (soit près de 29 000 voitures à "motorisation alternative" écoulées de janvier à avril) est inférieure à celle du marché européen (37,6% rappelons-le), mais notre pays avait pris un peu d’avance : la part de marché des hybrides et électriques y est déjà de 5,3%, soit une part légèrement supérieure à celle observée dans l’ensemble de l’UE.