Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

Dans Loisirs / Cinéma

Cedric Morancais

Certes, faire un film à partir d’un jeu vidéo n’a rien de très innovant. Mais lorsque c’est un grand nom de Hollywood qui est derrière la caméra, le résultat est loin d’être inintéressant.

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

Une fois n’est pas coutume, votre serviteur ne s’est pas glissé derrière un volant. Il a, au contraire, regarder les autres conduire (piloter serait un terme plus juste) durant 2 h 15. Le temps que dure le temps de Gran Turismo, la nouvelle création de Neil Blomkamp. Le réalisateur sud-africain, qui s’est désormais fait un nom dans le temple américain du cinéma, a en effet pris les rênes de ce blockbuster qui reprend le nom d’une des plus grandes sagas du jeu vidéo. En toute franchise, au vu de la plupart des réalisations de ce type (Sonic, Warcraft, Prince of Persia ou, dans un registre plus typiquement automobile, Need For Speed), je m’attendais à un long moment de mise au repos de mon cerveau voire d’ennui mortel. Et la bande-annonce, qui tournait depuis plusieurs semaines, n’avait rien de très rassurant sur le résultat.

Alors, Gran Turismo, navet, honnête divertissement ou chef-d’œuvre ? Verdict après une avant-première en présence du réalisateur.

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

 

Dans un fauteuil

Pour les personnes de ma génération, Gran Turismo est un mythe. Alors que j’étais encore étudiant, et sans intérêt particulier pour le monde du jeu vidéo, ce titre est rapidement devenu une légende. Loin des jeux de "bagnoles" plus ou moins (plutôt moins d’ailleurs) réalistes, GT, pour les intimes, s’est immédiatement imposé comme étant, non pas un simple divertissement, mais une véritable simulation.

Telle était, en tout cas, l’ambition de Kazunori Yamauchi, développeur chez Polyphony Digital, lorsqu’il présente le projet à sa direction. Durant 5 ans, aidés par sept collaborateurs, ce Nippon n’aura de cesse de modéliser dans le moindre détail des dizaines et des dizaines de voitures prestigieuses, allant de la Subaru Impreza aux différentes générations de Chevrolet Corvette, en passant par la Nissan Skyline GT-R R33. Et pour aller jusqu’au bout de sa promesse, Kazunori enregistrera des milliers d’heures de data issues de roulages sur circuit avec l’ensemble des voitures présentes dans GT. Le verdict des fans est sans appel : ce nouveau venu surclasse absolument tout ce que l’on pouvait jusqu’alors conduire via une console de jeu.

Dix ans plus tard, un membre de l’équipe marketing de Nissan Europe lance l’idée un peu folle, devant un parterre de responsables japonais de la marque, de mettre les meilleurs joueurs de GT derrière un vrai volant. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de celui de la Nissan GT-R. Avec la promesse, pour le meilleur d’entre eux, d’un contrat avec l’écurie de compétition Nissan Nismo et la participation à des courses prestigieuses. La Nissan GT Academy vient de naître.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

C’est cette histoire que raconte le film de Neil Blomkamp. Ce réalisateur d’origine sud-africaine n’est pas un inconnu au bataillon. À son tableau d’honneur, un trio de films de grande qualité (District 9, Elysium et Chappie) mais aussi un bide monumental : Demonic. Quatre longs-métrages qui ont tous un point commun, celui d’être des films de science-fiction. Vous ne voyez pas le rapport avec Gran Turismo ? Nous, non plus. Ce qui n’est pas pour nous rassurer de prime abord.

Dès les premières minutes du film, on constate que de grandes libertés ont été prises avec l’histoire originelle, notamment parce que l’histoire se passe ici à notre époque. Rien de bien méchant puisque c’est probablement Nissan, partenaire officiel du film, qui a exigé qu’apparaissent à l’image des modèles contemporains. Et puis, il faut bien "romancer" un peu le tout. D’autant qu’il ne s’agit pas ici de relater la première saison de cette Nissan GT Academy mais la troisième (2011), celle qui a vu la victoire de Jann Mardenborough.

Entre fiction et réalité, on s’y perd un peu d’autant que la chronologie des faits n’est pas forcément respectée. Les amateurs de biopic en seront donc pour leurs frais.

Gran Turismo : nous avons vu le film en avant-première

Pour passer un bon moment, mieux vaut alors voir ce film pour ce qu’il est réellement : un divertissement. Emmené par deux acteurs de grand renom, Orlando Bloom (dans un rôle très différent de ceux sur lesquels il a construit sa carrière) et un excellent David Harbour, Gran Turismo s’appuie également sur Archie Madekwe, plutôt convaincant dans son rôle d’apprenti pilote. Et les fans de pop des années 1990 achèteront leur ticket rien que pour voir l’ex-Spice Girl Geri Halliwell dans l’une de ses rares apparitions cinématographiques.

Le véritable plus de ce film, c’est toutefois l’esthétique particulière qu’a su y insuffler Neil Blomkamp. Mélangeant pur cinéma et effets visuels directement issus du jeu vidéo, Gran Turismo parvient à donner une touche de modernité à un genre, le film de "bagnoles", souvent monotone. Bien sûr, l’ensemble sent la testostérone à plein nez et est cousu de bons sentiments, sans oublier l’incontournable et très américaine Happy End, mais dans le style, on a vu bien pire.

Photos (5)

Mots clés :

SPONSORISE

Actualité Nissan

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire