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L'automobile au cœur des bisbilles entre la France et l'Italie

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

Outre l'Ukraine, la rencontre programmée ce 3 juin entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron devrait également permettre de régler un autre litige : celui qui oppose la botte et l'hexagone au sujet de Stellantis, qui vient de prendre une orientation plus italienne, et de STMicroelectonics, accusée d'être trop française.

L'automobile au cœur des bisbilles entre la France et l'Italie
Lors de leur rencontre de ce 3 juin, Giorgia Melloni et emmanuel Macron vont parler de diplomatie, mais aussi d'industrie automobile. Crédit photo : Teresa Suarez/EFE/Newscom/MaxPPP.

Entre eux, c’est tendu. Boudée lors des sommets européens en faveur de l’Ukraine, Giorgia Meloni en veut à  Emmanuel Macron qui lui reproche ses positions pro-Trump. Mais on ne néglige pas le troisième pays de l’Union, quelles que soient ses orientations. Alors, ce mardi 3 juin en fin d’après-midi, le président de la République va faire le voyage à Rome pour rencontrer la première ministre italienne et tenter d’allumer le calumet de la paix. Il aura, avant son départ, inauguré la toute nouvelle gigafactory de Douai qui doit forunir des batteries à la Renault 5 fabriquée juste à côté.

Pour autant, si le conflit à l’Est risque d’être au cœur des discussions, il sera également question d’industrie, et plus spécialement d’industrie automobile lors de ce déplacement en Italie. Un domaine ou les intérêts ne sont pas toujours convergents non plus, même si le regard des deux dirigeants se tournent vers une seule et même entreprise, et plus spécialement vers un seul homme : Antonio Filosa, le nouveau patron de Stellantis.

Filosa veut rassurer Sochaux

C’est que la nomination de cet Italien a été plutôt vécue comme une victoire de l’autre côté des Alpes et, si elle n’a pas un goût de défaite en France, elle soulève des questions. C’est certainement pour cette raison, et pour rassurer l’hexagone, que le Napolitain, avant même sa prise de fonction officielle le 23 juin prochain, a réservé sa première sortie à l’usine de Sochaux, ou sont assemblés les segments C du groupe en Europe (Peugeot 3008 et 5008, comme Opel Grandland). Puis, il s’est dépêché de filer à Mirafiori, près de Turin, qui va entamer en fin d'année, la production du phénix Fiat 500 qui renaît de ses cendres en thermique, du moins en hybride, après l’aventure 100% électrique. 

Mais si en France on est inquiet de la prise de contrôle italienne du groupe par Antonio Filosa, mais aussi grâce à John Elkann son président, en Italie, on n’a pas oublié les dégâts de l’ère Tavares et à Rome, on espère bien renverser la tendance grâce aux deux enfants du pays.

Le retour de la Fiat 500 thermique va se concrétiser à Mirafiori.
Le retour de la Fiat 500 thermique va se concrétiser à Mirafiori.

Car l’ex directeur général avait frappé fort en Italie. La production des autos du groupe y a été réduite de 37% en un an, passant de 650 000 à 475 000 en 2024. Stellantis a bien promis, en fin d'année dernière, un investissement de 2 milliards d’euros dans le pays, mais le gouvernement Meloni attend aujourd’hui de le voir se réaliser.

En France aussi, la baisse de production est réelle chez Stellantis, puisqu’elle est passée de 750 000 à 600 000 autos fabriqués, soit une chute de 20 %. Autant dire que les discussions entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni qui auront lieu au Palazzo Chigi ou siège le gouvernement italien, tourneront autour de ces investissements, histoire de savoir quel pays en récoltera le plus.

Mais si la France s’inquiète de la nouvelle prépondérance italienne sur Stellantis, la situation est inverse dans le cadre d’un autre dossier qui devrait être au cœur des discussions : celui de STMicroelectronics.

L'Italie réclame la tête du PDG

Cet équipementier, qui fournit notamment de semi-conducteurs et des ADAS aux constructeurs, est détenu à parts égales par des investisseurs français et italiens. Or, le gouvernement Meloni reproche à ce groupe d’être franchement pro français, surtout depuis un investissement de 2,9 milliards décidé par Bruno Le Maire alors à Bercy pour développer son usine de Grenoble.

Depuis, l’administration italienne réclame carrément la tête du patron de ST : Jean-Marc Chery, français comme il se doit, et donc accusé de favoriser son pays d’origine. Dans ce dossier, comme dans celui de Stellantis, la diplomatie d’État va tenter de calmer les ardeurs industrielles. Des industries pour qui la diplomatie est parfois secondaire.

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